On commence cette revue de presse internationale en Catalogne, où les deux partis favorables à l’indépendance obtiennent la majorité absolue des sièges au parlement régional.

62 sièges vont à la coalition Junts Pel Si,10 au petit parti indépendantiste de gauche radicale CUP, soit 72 sièges sur 135: «le oui s’impose», titre La Vanguardia, qui rapporte que les deux partis n’obtiennent pas la majorité absolue des voix, et plafonnent à 47,8 %. «Et maintenant, que va-t-il se passer?». Le quotidien catalan rappelle que le programme du leader des indépendantistes, Artur Mas, et celui du CUP Antonio Baños, prévoient une déclaration d’indépendance d'ici à 18 mois, mais que l’opinion catalane est partagée en parts quasiment égales entre ceux qui veulent cette indépendance, et ceux qui la rejettent, et qu’il s’agit d’une situation inédite en Espagne, où la constitution ne prévoit pas la possibilité pour une région de faire sécession. D’où ce titre à la Une d’El Periodico, qui parle d’une «victoire amère». Sans compter le fait qu’il va encore falloir que les indépendantistes se mettent d’accord entre eux. El Periodico rapporte que Baños a déjà fait savoir que son mouvement ne souhaitait pas reconduire Artur Mas, auquel il reproche sa politique d'austérité. « A partir de demain, la législation peut et doit être désobéie par les Catalans» , a déclaré Baños, qui a aussi tweeté ce message à l’intention de Madrid: «A l'Etat espagnol, sans rancoeur, adieu». Le leader du CUP n’est pas le seul à sen sentir pousser des ailes, d’après El Correo, qui rapporte que le président du gouvernement basque a réclamé une «consultation légale» sur l'avenir de la «nation» basque en Espagne.

Il est aussi beaucoup question de la réunion des dirigeants de la planète aujourd’hui à New York, pour la 70^ème Assemblée des Nations-Unies, un rendez-vous largement consacré à la guerre en Syrie. «La diplomatie s’emballe: place aux discussions sérieuses?», titre L’Orient Le Jour, en évoquant une «frénésie diplomatique» à la veille de l’ouverture de cette Assemblée générale. «Américains, Russes, Iraniens et Européens vont chercher, dès aujourd’hui, à trouver un terrain d’entente pour régler la crise syrienne, même si leurs divergences restent importantes», annonce le quotidien, en rappelant l’obstacle qui reste à surmonter: «la question de la place d’Assad dans tout processus de résolution du conflit» - une question qui ne serait «plus un tabou». D’après The New York Times, Poutine aurait pris de court l’Administration américaine en annonçant, hier, une collaboration avec l’Iran, la Syrie, mais aussi l’Irak, pour partager des renseignements sur Daech. Une stratégie que le président russe devrait exposer aujourd’hui à l’Assemblée générale, d’après le quotidien, qui oppose la stratégie résolue de Poutine à l’indécision de l’Administration Obama. The Washington Post, de son côté, relève le timing très habile du président russe, qui a envoyé des centaines de soldats et d’équipements militaires en Syrie juste avant l’assemblée générale du l’ONU. Une stratégie semblable à celle qui aurait donné lieu au coup de force en Ukraine, et dont le quotidien affirme qu’elle aura des résultats tout aussi néfastes. La France, elle, a annoncé hier avoir effectué ses premières frappes aériennes en Syrie contre un camp d’entraînement de Daech. L’efficacité de cette intervention est l’objet d’interrogations en France, et est aussi perçue avec un scepticisme par Al Quds Al Arabi.

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