La campagne pour les élections régionales en Catalogne s'achève vendredi, deux jours avant un scrutin présenté comme un plébiscite sur l'indépendance de la région. Un scénario qui inquiète en Espagne comme à l'étranger.
La très intense campagne pour les élections régionales anticipées en Catalogne prend fin vendredi 25 septembre, et c’est Mariano Rajoy qui clôturera le marathon politique du Parti populaire. Le Premier ministre espagnol doit tenir un meeting en fin de journée pour tenter, une dernière fois, de dissuader les Catalans de sortir du giron espagnol.
Dimanche 27 septembre, plus de cinq millions de Catalans sont appelés à voter pour choisir la composition de leur Parlement, mais surtout décider de l’avenir de leur région. Le scrutin pourrait permettre aux indépendantistes, s’ils obtenaient la majorité absolue, de faire sécession en un an et demi. Un scenario qui terrorise Rajoy et inquiète à l’étranger.
À la traîne dans les sondages, le Premier ministre conservateur n’a donc cessé de chercher des appuis internationaux en vue de ces élections présentées comme un plébiscite sur l’indépendance de la région. L’ex-président français Nicolas Sarkozy doit donc se tenir à ses côtés "pour soutenir M. Rajoy et le Parti populaire en vue des élections", avait précisé cette semaine le parti "Les Républicains". Le président américain Barack Obama s’est lui aussi prononcé pour une Espagne unie et la Commission européenne a prévenu que la Catalogne serait exclue de l'Union européenne si elle quittait l'Espagne.
Ces élections, qui ne devaient servir qu’à renouveler le Parlement régional, se sont en quelque sorte transformées en référendum pour l’indépendance sous la pression d’Artur Mas, le président sortant de la Généralité de Catalogne. ll estime qu'en cas d'obtention d'une majorité absolue de sièges, il aura un mandat pour mener la Catalogne vers l'indépendance, en un an et demi maximum. Selon les derniers sondages, les deux listes indépendantistes obtiendraient cette majorité si elles s'alliaient.
Avec AFP