Interrogé sur la manière dont la Hongrie fait face au flux de migrants, Manuel Valls, en déplacement en Suède, a réprouvé l'"attitude" et les "propos" de Budapest et appelé les responsables hongrois à plus d'"humanité".
On ne peut "accepter" ni "les propos, ni les attitudes" du gouvernement hongrois, "ni les barbelés", a fait valoir Manuel Valls vendredi 18 septembre lors d'une conférence de presse à Stockholm. "Et encore moins faire le tri en fonction de la religion", a estimé le Premier ministre français, appelant la Hongrie à traiter "avec humanité" les migrants à ses frontières.
Interrogé sur les critiques croissantes à l'égard de la gestion des flux migratoires par la Hongrie, le chef du gouvernement français a souligné que la Hongrie était l'un des États européens à la ligne la plus dure contre l'accueil de réfugiés.
Des voix s'élèvent en Europe
"Il est légitime que les pays frontières de l'Union européenne et de l'espace Schengen demandent une aide et un soutien pour protéger l'espace Schengen et les frontières", a-t-il ajouté aux côtés de son homologue suédois, Stefan Löfven, tout en reconnaissant que l'on pouvait être "choqué" par les images venant des frontières de l'UE.
Plusieurs pays, ainsi que l'ONU, ont également critiqué l'intransigeance de la politique de Budapest et les violences exercées par des policiers hongrois à la frontière avec la Serbie.
"Il est important que des voix s'élèvent pour dire que l'Europe, c'est certes un marché unique (et) Schengen, mais que l'Europe, ce sont des valeurs. Les valeurs comptent", a encore souligné Manuel Valls.
Le Premier ministre suédois a également critiqué l'attitude hongroise. "On peut discuter des modalités de l'accueil des réfugiés, mais faire un tri et dire qu'on ne laisse pas entrer les musulmans est inacceptable. C'est franchir une ligne jaune", a estimé Stefan Löfven.
Avec AFP