L’équipe de France de basket pensait tenir à nouveau un bel exploit face à son grand rival espagnol en demi-finale de l’EuroBasket. Mais les rêves des Bleus ont été douchés en prolongation. Ils se sont inclinés (75-80) au terme d’une fin de match sous haute tension.

Face à un Pau Gasol au sommet de son art, auteur de 40 points, les hommes de Vincent Collet ont peu à peu perdu pied, laissant filer leur mince avantage, notamment aux lancers francs. En manque de réussite dans les dernières minutes décisives, les Français n’ont pas pu compter sur le Tony Parker des grands soirs. TP n’a pas réussi à répondre présent pour sauver son équipe dans ce nouveau duel à couteaux tirés. Après le coup de sifflet final, cette revanche des Espagnols avait un goût particulièrement amer pour les Français. Le sélectionneur Vincent Collet a notamment pointé du doigt l’arbitrage.

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Nicolas Batum, ailier de l’équipe de France :

"On craque à la fin en prolongation. On est à plus trois points. On devait garder l’avantage, mais on ne le fait pas. C’est rageant. J’éprouve de la rage, mais aussi de la honte. Loupé trois lancers francs comme cela à la fin, c’est assez honteux (Batum a manqué trois lancers francs dans les dernières secondes de la prolongation alors qu'il avait la possibilité d'égaliser en mettant les trois, NDLR). C’est horrible. C’est cauchemardesque. Je n’aurais jamais imaginé cela surtout pas lors de notre Euro. C’était un rêve depuis des années. Depuis qu’on a attribué l’Euro en France, il y a un an, on pense à cela tous les jours. On va essayer de finir sur une médaille de bronze."

Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France :

"Je suis très fier de mon équipe et de la façon dont elle a joué. Ce qu’on a accompli était parfait pendant 37 minutes. Ce sont seulement dans les trois dernières minutes que nous n’avons pas réussi à jouer comme on le voulait. Probablement pour plusieurs raisons, mais je ne sais pas encore lesquelles. Nous n’avons pas fait les stops que l’on aurait dû faire. On n’a pas été aussi bons offensivement à ce moment-là que lors des 37 premières minutes. Cela peut être fatal parfois. C’est ce qui nous est arrivé ce soir. Nous avons manqué trop de lancers francs. Bien sûr nous sommes très déçus d’avoir perdu, mais je ne suis pas déçu par mon équipe ni par notre manière de jouer. Nous sommes très déçus de ne pas jouer cette finale devant notre public et de ne pas avoir réussi à nous qualifier pour les Jeux olympiques. On va essayer de se remotiver et d’obtenir au moins une médaille de bronze."

Vincent Collet, entraîneur de l’équipe de France :

"La fin du match, on l’a mal négociée. Les trois dernières minutes, on n’a pas toujours fait les bons choix. On n’avait pas assez de rythme pour attaquer. En fin de troisième quart-temps, lorsqu’on a été très très bons et qu’on avait pris dix points d’avance, je crois que les Espagnols peuvent vraiment remercier tous ces lancers francs accordés généreusement qui leur permettent de rester en vie à ce moment-là, alors qu’on était prêts à s’envoler. Si on ne l’a pas fait, ce n’est pas seulement à cause de l’Espagne. À un moment donné, il y a vraiment eu une succession de cadeaux. Nous on marquait des paniers, pendant qu’eux marquaient des lancers francs. C’est ce qui leur a permis d’être à seulement -8 à la fin du troisième quart-temps, alors qu’on pouvait prendre 12 ou 14 points d’avance. (…) On perd une qualification directe pour les Jeux olympiques. C’est vraiment quelque chose de terrible. Cela va être compliqué de rebondir. On a de la chance que le prochain match ne soit que dimanche. J’espère que la journée de demain [vendredi] va nous permettre de panser nos plaies et de rebondir à partir de samedi pour aller chercher une médaille."