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Le Premier ministre Manuel Valls a défendu l'engagement français en Syrie, mardi, lors d'un débat à l'Assemblée nationale. Le chef du gouvernement exclut tout compromis ou arrangement avec le dirigeant syrien.

Lors d’un débat à l’Assemblée nationale consacré à l’engagement militaire français en Syrie, le Premier ministre Manuel Valls a défendu le recours à des frappes aériennes contre l’organisation de l’État islamique (EI).

Plusieurs missions de reconnaissance françaises, prélude à de futures "frappes", ont "déjà été réalisées" et "cette campagne durera le temps qu'il faudra, plusieurs semaines certainement", a déclaré le chef du gouvernement devant les députés.

Manuel Valls a souligné que la France choisirait seule les objectifs à frapper en Syrie. "Il est hors de question que par ces frappes, nous contribuions à renforcer le régime de Bachar al-Assad". Pour Paris, il ne peut y avoir "aucun compromis, aucun arrangement" avec le dirigeant syrien qui "ne peut en aucun cas être la solution", comme le suggèrent des responsables de droite, tel l'ancien Premier ministre François Fillon.

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Frappes aériennes en Syrie : la France choisira seule ses cibles, affirme Manuel Valls

Pas d’opération terrestre

En écho à la position du président François Hollande, le Premier ministre a écarté l’idée d’une intervention terrestre occidentale qui "serait inconséquente et irréaliste". Selon lui, une telle opération nécessiterait "des dizaines de milliers d'hommes", sans le soutien des alliés habituels de la France, et exposerait les troupes impliquées "à un très grand danger".

Pour autant, a-t-il poursuivi, "si une coalition de pays de la région se formait pour aller libérer la Syrie de la tyrannie de Daech, alors ces pays auraient le soutien de la France".

Alors que la Russie est accusée par les États-Unis de renforcer sa présence militaire en Syrie, Manuel Valls a également adressé un message à Moscou. "Nous avons tous un devoir de responsabilité : tout soutien militaire au régime de Bachar al-Assad ne fait qu'alimenter la spirale de la violence", a-t-il averti.

Avec AFP et Reuters