Fabrice Santoro a fait ses adieux à Roland-Garros après avoir été éliminé, dès le premier tour, par le Belge Christophe Rochus. À 36 ans, le Varois disputait son 20e tournoi parisien du Grand Chelem.
REUTERS - Fabrice Santoro n'est pas parvenu mercredi à sortir un dernier tour de son sac de prestidigitateur des courts.
A 36 ans, le Français a tiré sa révérence en simple à Roland-Garros sur le court Suzanne-Lenglen après une défaite en quatre sets face au Belge Christophe Rochus (6-3 6-1 3-6 6-4), au terme d'un match débuté la veille et interrompu par la nuit.
"C'est difficile de résumer en quelques mots et quelques minutes. J'ai débuté sur le court numéro 10, là-bas... C'est mon dernier, il faut savoir tourner la page", a dit Santoro.
Bousculé la veille devant un public clairsemé et dans des conditions météorologiques défavorables, le Français, 41e mondial, a bénéficié mercredi du soutien sans faille des enfants venus nombreux et tout acquis à sa cause.
Devant sa garde rapprochée, ses parents, ses anciens entraîneurs et son meilleur ami, le compositeur David Marouani, Santoro a repris le fil de la rencontre interrompue la veille sur un court balayé par le vent.
Le vétéran du circuit professionnel était mené par Rochus, lorsque l'arbitre a suspendu la rencontre à 5-3 dans le quatrième set en faveur du lutin belge quand la luminosité est devenue trop faible pour poursuivre.
Du "magicien" à "Battling Fab"
Juste avant l'interruption et à défaut de pouvoir sortir sa panoplie de "magicien", comme l'avait surnommé Pete Sampras, il a endossé celle de "Battling Fab'", un autre de ses noms d'emprunt.
Après un début de match de piètre qualité, en raison d'une émotion sans doute trop forte, et malgré quelques jolis coups de patte, Fabrice Santoro était mené deux sets à rien après une heure et quart de jeu.
Serrant les dents et les poings, il empochait la troisième manche en 43 minutes mais était à nouveau baladé dans le quatrième set au point d'être mené 5-2 et de voir son adversaire servir pour le gain de la rencontre.
Mais l'orgueil du Français reprenait le dessus et il parvenait à ravir l'engagement de Rochus juste avant que l'arbitre n'interrompe les débats.
De retour sur le court mercredi, Santoro remportait son jeu de service blanc et, encouragé par les tribunes d'où fusaient les "c'est pas fini" de ses fans, jetait ses dernières forces dans une bataille perdue face à un Rochus devenu un véritable modèle d'impassibilité.
Huit minutes, deux jeux, 12 points et une ultime défaite en simple. Quelques coups de génie, quelques fautes grossières, résumé d'une carrière hors norme qui s'achèvera en novembre, au Masters 1000 de Paris-Bercy où Santoro, joueur atypique, frappera ses dernières balles.