
Confirmant son embellie, l'équipe de France a battu la Serbie 2 à 1, lundi soir à Bordeaux, grâce à un doublé du milieu de terrain Blaise Matuidi en match de préparation à l'Euro-2016.
Trois jours après le succès arraché au Portugal (1-0), vendredi, et la démonstration défensive administrée aux coéquipiers de Cristiano Ronaldo, l'enjeu était simple pour les troupes de Didier Deschamps : enchaîner et surtout enflammer le public français en misant cette fois sur l'offensive. La double mission a été réussie. Un doublé de Blaise Matuidi a offert à l'équipe de France un deuxième succès d'affilée face à la Serbie (2-1) lundi à Bordeaux, en match amical de préparation à l'Euro-2016.
Le milieu défensif, préposé d'habitude aux tâches obscures, a sorti deux buts de son chapeau pour guider les Bleus vers la victoire. D'abord une tête sur un centre de Bacary Sagna (9e) puis une reprise de volée exceptionnelle des 20 mètres en pleine lucarne (25e). Un chef d'œuvre qui vient une nouvelle fois prouver à quel point le Parisien progresse au fil des années pour se muer de plus en plus en un joueur tout-terrain de stature mondiale.
Ces deux réalisations, ses 5e et 6e buts en 37 sélections, viennent en effet s'ajouter aux deux autres réussies sous les couleurs du PSG en Ligue 1. Avec un Matuidi à ce niveau, il n'y a pas grand chose qui puisse arriver à une équipe de France qui a débuté la saison sur une note très positive après une fin d'exercice précédent très délicate, marquée par 3 défaites (Brésil, Belgique, Albanie) en 4 matches.
Les Bleus ont multiplié les occasions
La réduction du score d'Aleksandar Mitrovic (38e) a un peu gâché la soirée des Bleus mais le contenu du match a sans doute dû plaire au sélectionneur, qui comptait produire un jeu plus ambitieux contre un adversaire à sa portée et éliminé de la course à l'Euro, après avoir misé sur la sécurité au Portugal.
Les Bleus ont ainsi multiplié les occasions et sans la maladresse d'Olivier Giroud (15e, 21e, 44e), décidément dans le dur depuis la reprise et copieusement sifflé à sa sortie (62e), ou le poteau trouvé par Antoine Griezmann (52e), l'addition aurait pu être plus lourde pour les Serbes.
Le joueur de l'Atletico Madrid a été le détonateur de l'attaque française par ses qualités de percussion, de dribbles et sa faculté à jouer en une touche de balle. Sa remise dans la surface à destination de Giroud a également été un modèle du genre et aurait dû être mieux exploitée par l'avant-centre d'Arsenal (21e). Ce match peut être un déclic pour Griezmann, plus à l'aise jusqu'ici dans un rôle de joker.
Une seconde période en demi-teinte
Il faudra en revanche attendre pour voir à l'œuvre le grand Paul Pogba dans le rôle du patron. Le prodige de la Juventus Turin, celui que les plus grands clubs du monde rêvent d'enrôler à prix d'or, a pourtant évolué dans un rôle plus conforme à ses qualités par rapport à son positionnement au Portugal.
Mais il n'a pas assez pesé en dépit de quelques gestes techniques de classe et a montré à plusieurs reprises des signes d'agacement, notamment au cours d'une seconde période beaucoup plus terne que la première où les pertes de balle se sont accumulées et les actions dangereuses raréfiées côté français.
Les nombreux remplacements effectués après la pause n'ont certes pas facilité la cohésion de l'ensemble, mais Deschamps n'a sans doute pas apprécié la nonchalance de certains, à l'image de Geoffrey Kondogbia, qui n'a pas fait oublier Matuidi au milieu. Pas facile de voler la vedette au marathonien du PSG.
Avec AFP