France 24 poursuit son voyage sur les traces des migrants qui arrivent en masse aux portes de l'Europe. Notre équipe s'est rendue à la gare centrale de Vienne, où des Autrichiens ont veillé à l’accueil des enfants réfugiés.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe cette année. De Thessalonique, en Grèce, jusqu’à Calais, dernière étape avant le Royaume-Uni, une équipe de France 24 suit la route empruntée par ces milliers de migrants, jetés sur les routes par la guerre et les persécutions.
Aujourd'hui notre équipe - Fernande Van Tets, Karim Hakiki et Adel Gastel - s'arrête à Vienne, où des Autrichiens ont veillé à l’accueil des enfants réfugiés.
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Parmi eux, ce petit garçon qui retrouve un peu de son enfance à la gare centrale de Vienne. Sous la voie numéro 4, il joue dans un jardin d’enfants improvisé avec des jouets que les Viennois ont déposés.
Samah, elle, a tout regardé à la télévision, elle connaît l'histoire de ces enfants et de leurs familles. À 8 ans, elle parle arabe, allemand et français. La petite fille vient ici pour offrir son amitié.
"Ils n'ont pas d'amis et je veux devenir la leur pour qu'ils aient des amis de Vienne. Ils ne savent pas l'allemand et c'est difficile pour eux. Pour trouver des amis, ils ont besoin d'aide", raconte-t-elle, en français.
Le sort des enfants exilés a ému l'Europe entière. Suzanna Schatz est institutrice. Pendant son temps libre, elle vient tous les jours tenter de leur redonner le sourire.
"Leurs mains étaient vraiment noires, car ils ne pouvaient pas se laver pendant le voyage. Ici, on joue avec eux et on leur donne des jouets comme des ballons. On n'a pas besoin de mots pour communiquer : les sourires suffisent", explique-t-elle.
Des jouets, de la nourriture et des vêtements. Les Viennois se sont mobilisés en masse pour venir en aide aux réfugiés, mais il n'y a pas plus de place pour tout stocker. Dans la gare, des affiches leur demandent d’arrêter les dons.