logo

À deux semaines de la Coupe du Monde, le XV de France veut briller face à l’Écosse

Auréolé de deux prestations convaincantes face aux Anglais en août, l’équipe de France de rugby affronte l’Écosse, samedi soir au Stade de France. Une dernière répétition avant ses débuts en Coupe du Monde, le 19 septembre face à l’Italie.

À deux semaines du début de la Coupe du Monde de rugby, le XV de France s’est offert quelques embryons de certitudes, sur ses deux dernières sorties face aux Anglais. Une bouffée d’air frais après quatre années compliquées, que les hommes de Philippe Saint-André veulent conclure en beauté, samedi soir, contre l’Écosse (21 h).

Un dernier galop d’essai au Stade de France pour les Bleus, qui auront déjà en tête le départ, quelques jours plus tard, en direction de Londres où ils affronteront l'Italie, le 19 septembre à Twickenham, pour leurs premières joutes dans la Coupe du monde.

Mais avant de traverser la Manche, autant offrir des adieux en beauté à un public français peu gâté par les représentations tiédasses de ces quatre dernières saisons. Une question de principe évidemment, mais aussi un impératif pour les Français qui veulent "emmagasiner de la confiance", dixit le sélectionneur Philippe Saint-André, dont le bilan faiblard (16 victoires, 2 nuls, 21 défaites) ne lui a pas vraiment fourni de provisions en la matière.

Mais pour une fois, les hommes de PSA ont l’opportunité de capitaliser, après leur victoire encourageante face à l'Angleterre (25-20) il y a deux semaines sur la même scène.

Dusautoir enfin de retour à la barre

Face à l’hôte du Mondial, il y a eu du mieux dans tous les compartiments, alors que le XV de la Rose avait pris l’option d’aligner son équipe-type. Si l'on omet dix dernières minutes étouffantes, où la France a senti sur sa nuque le souffle des Anglais revigorés, le match a été bien maîtrisé et les Bleus ont produit un jeu efficace, assis sur la puissance de leurs avants et sur le bon travail d’une charnière rassurante.

Une ossature s'est d'ailleurs dégagée lors de ce bras de fer et c'est sans surprise qu'elle a été largement reconduite face à une équipe écossaise elle aussi recolorée, après avoir fait du petit bois de l'Italie, samedi dernier (48-7).

Le XV de France bénéficiera par ailleurs du retour de son capitaine Thierry Dusautoir, trop souvent esseulé dans le marasme du jeu des Bleus depuis 2012. Le Toulousain, victime il y a un mois d'une méchante contusion à un genou, a été préservé jusqu’à cet ultime match de préparation.

Avec Pascal Papé en deuxième ligne, le flanker apportera son expérience au sein d'un pack équilibré, à la fois puissant (Picamoles, Slimani...) et mobile (Chouly, Ben Arous, Guirado...). Pour ces gros bras, il s'agira encore d'imposer rythme et domination physique, afin de placer demis et trois-quarts dans les meilleures dispositions pour lancer le jeu.

Un XV sans surprise pour enfin confirmer…

Derrière, prime à la continuité. Wesley Fofana et Mathieu Bastareaud tiendront le centre du terrain, Yoann Huget et Noa Nakaitaci les ailes, Scott Spedding l'arrière. Les mots d'ordre sont simples : précision et efficacité en attaque, et vigilance sur les extérieurs en défense, alors que les flèches écossaises (Maitland, Visser, Seymour), même sans Stuart Hogg, ont prouvé qu'elles pouvaient piquer à tout moment.

Si ce XV là validait sa montée en puissance par une performance aboutie, il aurait alors une forte chance de poursuivre son bail deux semaines plus tard face à l'Italie.

Si l'on épilogue volontiers sur les tâtonnements de l'encadrement dans les choix des hommes, et sur l'inconstance chronique des joueurs, s'ouvre une rare fenêtre pour stabiliser la situation. Aux Bleus d’en profiter, cette fois, afin d’arriver à Twickenham avec une confiance retrouvée et des ambitions digne du statut et de l’histoire du XV du coq.

Avec AFP