Le président français et la chancelière allemande sont tombés d’accord, jeudi, sur le principe de "quotas contraignants" par pays de l’Union européenne pour accueillir les flots de réfugiés aux portes de l’Europe.
Volte-face de Paris et Berlin. Alors qu’ils étaient encore opposés au système de "quotas de migrants" au début de l’été, l’Allemagne et la France ont finalement œuvré en sa faveur, jeudi 3 septembre. Estimant que la situation a changé, François Hollande et Angela Merkel sont finalement tombés d’accord sur le principe de "quotas contraignants" par pays, afin d’accueillir les réfugiés qui souhaitent rejoindre l’Union européenne.
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"J'ai parlé ce matin au président français. La position franco-allemande que nous allons transmettre aux institutions européennes est que nous devons obéir à des principes de base : ceux qui ont besoin de protection [...] la reçoivent et nous avons besoin de quotas contraignants au sein de l'Union Européenne pour se partager les devoirs. C'est le principe de solidarité", a déclaré Angela Merkel lors d’une conférence de presse pendant sa visite à Berne, en Suisse.
"Nous avons proposé avec la chancelière (Angela) Merkel un mécanisme permanent et obligatoire", a pour sa part, déclaré la présidence française. "Je considère qu'aujourd'hui, ce qui a été engagé ne suffit plus." Pour les réfugiés qui cherchent à joindre l'Europe [...] "les tragédies se succèdent aux drames. Des milliers de victimes ont péri depuis le début de l'année. L'Union européenne doit agir de manière décisive et conformément à ses valeurs", peut-on lire dans le communiqué de la présidence française.
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Les détails de cet accord de principe seront soumis le 14 septembre à un conseil des ministres européens de l’Intérieur. Cette décision intervient alors que la Commission européenne a demandé jeudi aux États membres de répartir en urgence 120 000 réfugiés supplémentaires au sein de l'UE
Angela Merkel a tenu à préciser en outre que "ceux qui viennent pour de pures raisons économiques, ne peuvent pas prétendre à une protection durable et doivent quitter le pays". "Ils doivent être raccompagnés, dans la dignité", a ajouté de son côté François Hollande.
De son côté, David Cameron, qui s’est dit "profondément ému" par la mort d'un enfant syrien retrouvé sur une plage turque, jeudi, s’engage à prendre des "responsabilités morales".
Avec AFP et Reuters