Clarisse Agbegnenou et Loïc Pietri, dans les catégories respectives de moins de 63 kg dames et moins de 81 kg messieurs, ont tous deux glané une médaille d’argent aux championnats du monde de judo à Astana, jeudi 27 août. En apportant les 2e et 3e médailles françaises, les deux judokas étoffent un palmarès tricolore 2015 jusque là famélique mais déçoivent ceux qui rêvaient d’or.

Première à monter sur le tatami, Clarisse Agbegnenou, 22 ans, a laissé filer le titre mondial qu’elle avait conquis en 2014. Elle s’est inclinée face à la Slovène Tina Trstenjak, qu'elle avait pourtant battue lors de leurs 3 dernières rencontres. Celle qui est également double championne d'Europe (2013, 2014) n’a pas trouvé de solution face à la Slovène, après une journée facile y compris en demi-finales face à son amie, l'Israélienne Yarden Gerbi.

Agbegnenou a vécu une saison difficile, perturbée par de nombreux pépins physiques mais s'était estimée prête pour ces mondiaux. Très déçue après sa finale perdue, elle n'a pas su donner d'explication.

Grosse erreur de Pietri

Loïc Pietri, quant à lui, s'est laissé endormir en finale par le Japonais Takanori Nagase, qui l’a immobilisé après une erreur de débutant du Français. Pietri, qui combattait avec un bandeau à moitié sur l'œil gauche après avoir été blessé à l'arcade lors de sa demi-finale contre le Canadien Antoine Valois-Fortier, a tout de même glané sa 3e médaille mondiale. En 2013, il s'était offert l'or et le bronze en 2014.

La France compte donc trois médailles après quatre jours de compétition : l'argent de Clarisse Agbegnenou et de Pietri et le bronze d'Automne Pavia (-57 kg) mercredi. Mais toujours pas d'or. Le grand favori Teddy Riner entrera en lice samedi.

Avec AFP