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Rajapaksa, l'ex-homme fort du Sri-Lanka, rate son retour sur la scène politique

Le Parti national uni (PNU), au pouvoir au Sri Lanka, a remporté les élections législatives en obtenant 106 sièges sur 225. Le parti de l'ancien président sri-lankais Mahinda Rajapaksa essuie ainsi une nouvelle défaite cuisante.

Pari perdu pour Mahinda Rajapaksa. Huit mois après sa défaite à l’élection présidentielle de janvier, l’ancien homme fort du Sri Lanka espérait revenir au pouvoir en tant que Premier ministre. Mais le Parti national uni (PNU), au pouvoir au Sri Lanka, a remporté les élections législatives en obtenant 106 sièges sur 225, selon les résultats officiels annoncés mardi 18 août.

Le parti de l'ancien homme fort de l'île, l'Alliance du peuple unifié pour la liberté (APUL), a obtenu 95 sièges, et l'Alliance nationale tamile s'est classée au troisième rang avec 16 sièges. Mardi, Mahinda Rajapakse avait déjà reconnu sa défaite aux élections législatives de lundi, sur la base des résultats provisoires. "Mon rêve de devenir Premier ministre s'est éteint", a-t-il confié à l'AFP. "Je le reconnais. Nous avons perdu une belle bataille", a-t-il ajouté.

Élu dans sa circonscription du district de Kurunegala (centre), M. Rajapaksa siègera toutefois dans la nouvelle assemblée.

Populaire chez les Cinghalais, haï des Tamouls

Lundi, l'ex-président Rajapaksa s'était pourtant dit confiant de revenir au pouvoir en tant que Premier ministre lorsqu'il avait glissé son bulletin dans l'urne. Au pouvoir pendant près de 10 ans, Mahinda Rajapaksa a été l'artisan de la sanglante campagne militaire qui avait mis fin à la lutte séparatiste des Tigres tamouls en 2009.

>> À lire sur France 24 : "Le pouvoir et les ex-rebelles tamouls coupables de crimes de guerre, selon l'ONU"

Très populaire parmi une bonne partie de la majorité cinghalaise, qui représente environ 75 % des 20 millions de Sri-Lankais, Mahinda Rajapaksa est haï par de nombreux membres de la minorité tamoule qui avaient voté en masse pour Maithripala Sirisena en janvier, après avoir boycotté les élections précédentes.

Un scrutin pacifique après 30 ans de guerre civile

Le président Sirisena avait convoqué ces élections législatives un an avant la date prévue après avoir ordonné fin juin la dissolution du Parlement, pour mettre un terme au blocage orchestré par les partisans de son prédécesseur.

Son Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, s'était prononcé en faveur d'élections anticipées afin de renforcer sa majorité au Parlement et faciliter la mise en œuvre de réformes.

Le scrutin de lundi, où un peu plus de 15 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, a été l'un des les plus pacifiques qu'a jamais connu le Sri Lanka, meurtri par plus de trois décennies de guerre civile.

Avec AFP