
Après l'accord technique du début de semaine, puis son adoption par le Parlement grec, l'Eurogroupe a donné son feu vert, vendredi soir, pour un troisième plan d'aide à la Grèce d'un montant de 86 milliards d'euros.
Fin du feuilleton. Les ministres des Finances de la zone euro sont parvenus à un accord, vendredi 14 août dans la soirée, sur un troisième plan d'aide à la Grèce, d'un montant pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros, ont annoncé la Commission européenne et l'Eurogroupe.
La première tranche d'aide s'élèvera à 26 milliards d'euros, et sera elle-même divisée en plusieurs sous-tranches. Un premier versement "immédiat" de 10 milliards sera placé sur un compte distinct pour la recapitalisation des banques grecques.
La deuxième "sous-tranche" de 16 milliards d'euros commencera par un versement de 13 milliards d'euros, suivi d'un ou plusieurs autres à l'automne, en fonction de la mise en oeuvre des réformes, précise l'Eurogroupe dans un communiqué. Cette première tranche d'aide devrait être débloquée mercredi 19 août, avant la fin de la journée, a affirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
La Grèce n'aura pas besoin de de prêt relais
La Grèce n'aura donc pas besoin de prêt relais pour honorer le 20 août un remboursement de 3,4 milliards d'euros à la Banque centrale européenne, comme cela avait été envisagé un temps, notamment par l'Allemagne qui voulait prendre plus de temps pour négocier l'accord.
"Les six derniers mois ont été difficiles. Ils ont mis à l'épreuve la patience des décideurs politiques et encore plus celle de nos citoyens. Ensemble, nous avons côtoyé l'abîme", a commenté dans un communiqué le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
"Mais aujourd'hui je suis heureux d'annoncer que toutes les parties ont respecté leurs engagements" et "le message de cet Eurogroupe est clair: sur cette base, la Grèce est et restera de manière irréversible un membre de la zone euro", a-t-il poursuivi.
Cette aide est donc conforme au protocole d'accord établi en début de semaine entre le gouvernement grec et ses créanciers internationaux et adopté vendredi matin par le Parlement grec. "Quelques mesure supplémentaires" ont toutefois été ajoutées, a annoncé à Reuters le ministre belge des Finances, Johan van Overtveldt, sans donner davantage de précisions.
Les députés allemands devront se prononcer mercredi 19 août sur cet accord. S’il est quasiment acquis, le vote sera tout de même un test pour la chancelière allemande Angela Merkel, confrontée à 65 députés frondeurs le mois derniers, qui ont refusé de soutenir les nouvelles négociations pour un troisième plan de sauvetage.
Avec AFP et Reuters