Après Athènes et Rio les années précédentes, Paris Plages s'habille à partir du jeudi 13 août aux couleurs de la ville israélienne de Tel Aviv. De la vente de spécialités culinaires israéliennes, des sports et des jeux, ainsi qu'une animation musicale sont notamment au programme.

Mais cette initiative suscite déjà depuis plusieurs jours une vive polémique. Des élus et des associations pro-palestiniens ont réclamé l'annulation de l'événement, qu'ils considèrent comme une promotion de la politique israélienne.

"Il y a quelques jours, un bébé palestinien a été brûlé par des extrémistes religieux", dénonce Éric Coquerel, le secrétaire national du Parti de Gauche. "On ne peut pas penser comme ça que tout d’un coup, on va faire une espèce de parenthèse et puis on va célébrer la plage, la musique électro, comme si de rien n'était."

Malgré ces critiques et ces demandes d'annulation, la mairie de Paris a décidé de maintenir l'opération. "Nous ne renoncerons pas à Tel Aviv sur Seine, parce que ce serait donner raison à ceux qui considèrent que le seul moyen de lutter, de batailler pour une paix en Israël et en Palestine, c'est finalement de boycotter Israël", justifie Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris.

"Une ville comme une autre"

Des groupes d'opposants au gouvernement israélien ont prévu de manifester pour perturber cet événement. En attendant de possibles rassemblements, les plagistes profitent tranquillement du soleil.

"C’est une ville comme une autre. À ce titre là, que ce soit Tel Aviv ou Marrakech, cela n’a pas d’importance", pense ainsi un participant de Paris Plages. "Ici, il n’y a pas de conflit. Vous avez peur de quoi ? De toute façon, il y aura les forces de l’ordre", estime un autre.

Afin d’éviter d’éventuels débordements, les autorités ont décidé d’augmenter la sécurité pendant "Tel Aviv sur Seine", avec 300 policiers et gendarmes supplémentaires dans les rues de Paris.