![Mort d'un bébé palestinien : tensions en Cisjordanie et manifestations en Israël Mort d'un bébé palestinien : tensions en Cisjordanie et manifestations en Israël](/data/posts/2022/07/20/1658321585_Mort-d-un-bebe-palestinien-tensions-en-Cisjordanie-et-manifestations-en-Israel.jpg)
Au lendemain de l'attentat qui a causé la mort d'un bébé palestinien en Cisjordanie, des échauffourées ont de nouveau éclaté en Cisjordanie, tandis que des manifestations ont eu lieu en Israël pour dire "stop à l'incitation à la haine".
Des échauffourées entre Palestiniens et armée et colons israéliens ont secoué, samedi 1er août, la Cisjordanie occupée au lendemain d'une journée marquée par la mort de trois jeunes Palestiniens, dont un bébé brûlé vif par des extrémistes juifs.
Les funérailles d'une des trois victimes, Laith Khaldi, 16 ans, touché mortellement par une balle de l'armée israélienne, ont dégénéré dans l'après-midi. Des dizaines de jeunes du camp de réfugiés de Jalazoun, en bordure de Ramallah, ont jeté des pierres sur des soldats qui répliquaient à coups de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
Ailleurs en Cisjordanie occupée, des heurts ont éclaté dans différentes zones, des manifestations en réaction aux violences de la veille ayant également tourné à l'affrontement entre jeunes et soldats, a indiqué un responsable palestinien de la sécurité à l'AFP. Colons et Palestiniens se sont en outre affrontés dans un village du nord de la Cisjordanie.
Ce nouveau cycle de violences a débuté vendredi à l'aube, lorsque des hommes masqués ont lancé des cocktails Molotov par la fenêtre d'une maison dans un village palestinien du nord de la Cisjordanie occupée.
Ali Dawabcheh, 18 mois, est mort brûlé vif. Ses deux parents, Saad et Riham, et son frère, Ahmed, quatre ans, sont toujours entre la vie et la mort.
Environ 2 000 personnes rassemblées à Tel Aviv pour dire stop à la haine
Saad Dawabcheh, brûlé au troisième degré sur 90 % du corps, est dans "un état critique", a indiqué à l'AFP l'hôpital israélien de Beer-Sheva. Son épouse et son fils sont "dans un état très grave et leurs vies sont en danger", selon l'hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv, contacté par l'AFP.
Samedi soir, environ 2 000 personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour dire "stop à l'incitation à la haine". Le chef de l'opposition de centre-gauche, Isaac Herzog, a dénoncé un "pogrom perpétré par des juifs" contre la famille Dawabcheh pour lequel il a demandé "pardon".
Dans la foule, Amiram Goldblum, un professeur d'université, a dénoncé les colons comme "la plaie d'Israël". "Il faut non seulement mettre fin à leurs violences mais aussi les faire sortir de Cisjordanie", a-t-il dit à l'AFP.
D'autres rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes israéliennes, notamment à Jérusalem où plusieurs centaines de personnes ont manifesté sur les lieux de l'agression au couteau de la Gay Pride.
"Les flammes de la haine et de la violence se sont propagées dans notre pays", a affirmé le président israélien Reuven Rivlin lors d'un discours.
Avec AFP