
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 29 juillet, la visite de Laurent Fabius à Téhéran, et l’annonce par les Etats-Unis de la libération prochaine de l’espion israélien Jonathan Pollard, emprisonné depuis 1985.
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On commence cette revue de presse internationale en Iran. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, est aujourd’hui à Téhéran, pour une rencontre avec le président Hassan Rohani.
Sa visite intervient 15 jours après l’accord sur le nucléaire iranien, et c’est une première pour un chef de la diplomatie française depuis 12 ans. Ironie de la situation, c’est finalement à celui qui a incarné la ligne dure dans les négociations, qu’il revient de briser la glace. Pour l’occasion, le chef de la diplomatie française a pris sa plus belle plume, pour une tribune intitulée «Travailler pour un monde plus sûr», publiée par The Iran Daily - un texte où Laurent Fabius commence par évoquer les années de négociations «difficiles mais constructives» qui ont précédé l’accord signé à Vienne. «Je suis ravi à l’idée de rencontrer mon homologue, Mohammed Javad Sharif», ajoute-t-il, en évoquant la «fascination» des Français «pour la Perse, pour son grand héritage culturel et sa contribution remarquable à l’histoire des sciences et des idées». Le ministre qualifie de «respectueuses et franches» les relations actuelles entre la France et l’Iran, et juge que «la voie est libre pour un «dialogue bilatéral rénové». The Iran Daily consacre sa une à la visite, hier, à Téhéran, de la chef de la diplomatie de l'Union européenne, et à la déclaration de Federica Mogherini, qui a salué un «nouveau chapitre» dans les relations de l’UE avec l'Iran. Pour The Wall Street Journal, Fabius a «jeté l’éponge» face à la République islamique. Ironisant sur la façon dont certains médias français présentaient le ministre, au moment des négociations, comme «l’homme de fer» qui osait défier l’Iran, le quotidien raconte que Fabius cherche désormais à «faire le plein» de «contacts lucratifs» à Téhéran. «Deux semaines après la signature de l’accord, Fabius, et ceux qui comme lui se présentaient comme les gardiens du temple, n’ont ni botté les fesses de qui que ce soit ni mis leurs menaces à exécution», relève le journal. «Au bout du compte, la France n’a pas fait de vagues et a fini par baisser la tête». The Wall Street Journal conclut sa diatribe par une évocation de la «franchise disparue» de la France.
L’accord sur le nucléaire iranien provoque toujours le mécontentement d’Israël, où l’annonce par les Etats-Unis de la libération de l’espion israélien Jonathan Pollard est perçue comme un «lot de consolation». C’est en tout cas de cette façon qu’Haaretz présente la nouvelle. Le journal explique que si cette annonce avait été faite à un autre moment, elle aurait été accueillie par des scènes de liesse à Jérusalem, et présentée comme une victoire indiscutable pour le gouvernement israélien. Le journal dit regretter que Pollard, arrêté en 1985, ne soit pas autorisé à rentrer en Israël. «Autant dire que l’annonce de sa libération sera sans grand effet sur les efforts d’Israël pour tenter de tuer l’accord sur le nucléaire iranien». Le ton n’est pas vraiment plus cordial du côté du New York Times. «L’utilisation de M. Pollard comme une carotte montre que l’Administration Obama a saisi l’importance du prisonnier pour l’opinion publique israélienne, et qu’elle ne pouvait pas mieux faire pour adoucir la pilule amère que les Israéliens sont priés d’avaler». «A l’inverse, la réaction des Israéliens à l’emprisonnement pendant 30 ans de Jonathan Pollard (montre qu’ils) n’ont pas saisi que les Américains voient d’abord en Jonathan Pollard un traître de la pire espèce».
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