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Ankara a identifié un suspect dans l'attentat qui a tué 32 personnes lundi dans la ville de Suruç, à proximité de la frontière syrienne, a annoncé mardi le Premier ministre turc. D'après le quotidien "Hürriyet", il pourrait s'agir d'une femme.

Les policiers turcs ont identifié un suspect lié à l'attentat suicide qui a visé lundi des militants proches de la cause kurde dans la ville turque de Suruç située en Turquie, près de la frontière syrienne, a annoncé mardi 21 juillet le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.

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"Un suspect a été identifié. Ses éventuels liens à l'étranger ou en Turquie sont en cours de vérification. La plus forte possibilité est qu'il s'agisse d'un attentat-suicide lié à Daech" [acronyme arabe de l’organisation de l’État islamique], a déclaré M. Davutoglu devant la presse, précisant que le bilan de l'attaque s'élevait désormais à 32 morts.

La piste d'une femme kamikaze

D’après le quotidien "Hürriyet", l'auteur de l'attentat pourrait être une femme kamikaze qui aurait traversé la frontière avec la Syrie en juin. Selon le média turc, Ankara était au courant d’une menace sur ce territoire frontalier. Pour preuve : en juin, le directeur des services de sécurité turcs avait sonné l’alerte, évoquant l’existence de trois militantes de l’EI soupçonnées de vouloir commettre des attentats en Turquie. Selon "Hürriyet", l'identité de ces trois femmes aurait été communiquée et la photo de la kamikaze présumée de Suruç aurait été envoyée aux autorités locales.

Aucune organisation n'avait encore revendiqué mardi l'attentat de Suruç. Si la piste jihadiste était confirmée, cette attaque serait la première commise sur le sol turc depuis l'émergence du groupe radical, qui contrôle depuis plus d'un an de larges portions des territoires irakien et syrien, notamment près de la Turquie.

Depuis des mois, les alliés de la Turquie l'ont régulièrement accusée de ne pas en faire assez pour lutter contre le groupe EI, voire de le soutenir discrètement, ce que les autorités d'Ankara ont toujours réfuté.

Avec AFP