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Le chef de l’EI en Afghanistan et au Pakistan tué par un drone

Le chef de l'organisation État islamique en Afghanistan et au Pakistan, Hafez Saïd, a été tué dans un tir de drone américain dans l'est de l'Afghanistan, région frontalière où le groupe jihadiste est en conflit avec les Taliban.

Le chef de l'organisation de l’État islamique (EI) en Afghanistan et au Pakistan a été tué dans un tir de drone américain dans l'est de l'Afghanistan, ont annoncé samedi 11 juillet les autorités afghanes et deux combattants de l'EI présents lors de l'attaque.

La mort d'Hafez Saïd est un coup dur pour le réseau terroriste. La province afghane de Nangarhar, où a eu lieu le tir de drone, est devenue ces derniers mois le théâtre de violents affrontements entre les Taliban et les militants de l'EI, eux-mêmes bien souvent d'anciens Taliban déçus par leur direction et peu enclins à s'engager dans des pourparlers de paix avec le gouvernement de Kaboul.

L’attaque a eu lieu pendant une réunion des cadres de l’EI

Selon les services de renseignement afghans, Hafez Saïd a été tué vendredi alors qu'il "participait à une réunion avec d'autres cadres" de l'EI. Deux commandants affiliés à l'EI ont confirmé sa mort à l'AFP. Au total, la frappe a tué "30 dirigeants de Daech", selon les services d'espionnage afghans dans un communiqué.

Le colonel Brian Tribus, un porte-parole des troupes américaines en Afghanistan, a confirmé qu'un tir de drone américain avait bien eu lieu dans cette province vendredi, sans toutefois préciser l'identité des personnes visées.

Samedi, la direction de l'EI n'avait pas réagi à l'annonce de la mort d'Hafez Saïd.

Progression de l’EI en Afghanistan

Hafez Saïd avait été nommé en janvier par la direction du réseau extrémiste à la tête de l'EI pour la "province du Khorasan", une région qui englobe l'Afghanistan, le Pakistan et certaines zones de pays limitrophes. Depuis, nombre de combattants taliban ont fait défection et se réclament désormais de l'EI dans cette zone.

Récemment, le président afghan Ashraf Ghani et son homologue russe Vladimir Poutine se sont publiquement inquiétés de la progression de l'EI en Afghanistan. Mais à en croire le Pentagone, les jihadistes n'en sont à l'heure actuelle qu'à une "phase initiale d'exploration" dans le pays.

Avec AFP