
De violents combats ont opposé des soldats burundais à un groupe armé dans le nord du Burundi vendredi. Un ex-général putschiste, Léonard Ngendakumana, revendique et détaille les circonstances de ces affrontements sur France 24 et RFI.
Les combats ont eu lieu dans le secteur forestier de Rugazi, près de la frontière rwandaise, jusqu’au milieu de l’après-midi du vendredi 10 juillet, faisant plusieurs morts dans les deux camps, et deux victimes civiles selon des sources religieuses locales.
D’abord présentée comme une attaque d’un "groupe armé à la nationalité inconnue" par Canisius Ndayishimiye, le gouverneur de la province, l’attaque a été revendiquée dans la soirée par des ex-putschistes burundais, qui avaient tenté de renverser le président Nkurunziza en mai dernier.
"Nos troupes ont été attaquées par l’armée et ont répliqué, explique le général Léonard Ngendakumana sur France 24. Elles ont infligé plusieurs pertes aux forces de Nkurunziza" sans préciser le bilan des affrontements dans son camp.
"Nos troupes ne viennent pas du Rwanda"
Des sources militaires burundaises ont affirmé vendredi dans la soirée que les assaillants avaient pu venir du côté de la frontière rwandaise, déclenchant les affrontements.
"C’est faux, c’est une propagande du gouvernement pour faire [croire] que nous n’avons pas de forces suffisantes pour arriver à notre objectif", affirme le général Ngendakumana, expliquant que ses troupes sont présentes dans plusieurs villes du Burundi, prêtes à agir.
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Les ex-généraux putschistes maintiennent la pression sur le président burundais. Début juillet, ils ont annoncé leur volonté de chasser Pierre Nkurunziza "par la force", sur fond de rumeurs faisant état de la mise sur pied d'une rébellion.
Dans ce contexte, alors que l’Union africaine avait réclamé un report de l’élection présidentielle prévue le 15 juillet d’au moins deux semaines, le porte-parole de la présidence à Bujumbura Gervais Abayeho a confirmé que l’élection serait reportée au 21 juillet.