Dans cette revue de presse internationale, mardi, les inquiétudes des journaux grecs à quelques heures d'un sommet crucial pour l'avenir du pays dans la zone euro. Mais aussi, une presse anglo-saxonne parfois sans concession qui appelle au départ de la Grèce...
En Grèce, à quelques heures d’un sommet européen crucial pour l’avenir du pays, le ton est grave à la une de la presse.
"Le Kathimerini", journal de centre droit, estime en couverture que le "sommet décidera du Grexit". Plus optimiste, "Efimerida", journal très à gauche, titre sur un Premier ministre en position de force avec "le NON du peuple et le OUI des dirigeants politiques". Tsipras a réussi l’inédit dans l’histoire politique grecque en formant une union sacrée derrière lui. Lundi, les chefs des principaux partis, opposition comprise, ont signé une déclaration politique commune pour que Tsipras négocie le maintient dans la zone euro. Enfin "Avgi", autre journal très à gauche, prend le contre-pied de la presse internationale : "La balle est dans le camp des créanciers". C’est donc aux partenaires européens de faire des concessions.
Les journaux britanniques mettent, de leur côté, l’accent sur cette heure de vérité qui approche. Le "Guardian" titre sur ce "délai de 24 heures donné à la Grèce" et estime que la balle est dans le camp de la chancelière. Angela Merkel doit savoir faire preuve de leadership et jouer un rôle déterminant dans ce moment historique. Car cette sortie de la Grèce pourrait être très dommageable pour le projet européen. La chancelière a sa part de responsabilité car c’est le leader politique qui pèse le plus en Europe. Une chancelière gladiatrice qui symbolise toute la puissance allemande dans un dessin à retrouver dans "The Independent". Ce référendum symbolisé ici par une flèche est aujourd’hui le talon d’Achille d’Angela Merkel.
Ce journal britannique défend une ligne assez dure et prend ouvertement parti pour une sortie de la Grèce : "Greece should go" [La Grèce devrait partir"]. Pour "The Independent", une sortie négociée et en douceur de la zone euro est à l’heure actuelle la moins pire des options pour les Grecs". La faute, selon ce journal, à leurs gouvernants. Syriza, en convoquant un référendum, a brisé la confiance.
La presse chinoise s’intéresse elle aussi au dénouement de cette crise d’Athènes avec ses créanciers. Le "China Daily" titre notamment sur Pékin "qui prédit que la Grèce va rester au sein de la zone euro". Un titre qui paraphrase le ministre des Affaires chinois qui craint les retombées négatives d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Dans son édito, le journal soutient les Grecs qui ne demandent rien de plus qu’un nouveau plan viable, cette fois de la part de ses créanciers. Le quotidien met en garde les Européens : "La Chine pourrait être tentée d’aider elle-même à la construction de plan économique viable pour l’économie grecque".
Une Chine en embuscade mais aussi la Russie… la faute au Premier ministre grec qui a "ramené Poutine dans sa bataille avec l’Europe" titre "The Independent". Le journal revient sur ce coup de téléphone d’Alexis Tsipras à Vladimir Poutine au lendemain du référendum. Les deux leaders auraient évoqué les contours de leur partenariat…