
Le combat s'annonce long, selon Obama. Depuis le Pentagone, le président américain s'est engagé, lundi, à intensifier la lutte contre l'EI sur le terrain et à empêcher le groupe jihadiste de recruter, sans pour autant déployer davantage de soldats.
Barack Obama a assuré, lundi 6 juillet, que la coalition internationale menée par les États-Unis était déterminée à intensifier la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, réaffirmant que la campagne contre les jihadistes serait longue.
"Nous intensifions nos efforts contre les bases de l'EI en Syrie, a déclaré le président américain lors d'une déclaration au Pentagone. Nos frappes aériennes continueront à viser les installations pétrolières et gazières qui financent nombre de leurs opérations. Nous visons la direction et les infrastructures de l'EI en Syrie", a-t-il ajouté.
La coalition dirigée par les États-Unis a mené ces derniers jours des raids aériens sans précédent sur Raqqa, la capitale proclamée du groupe EI en Syrie, endommageant des infrastructures utilisées par les jihadistes. Les frappes ont fait au moins 30 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
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Selon le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, les bombardements américains visaient d'abord à soutenir les avancées des forces kurdes. "Au cours de l'année écoulée, nous avons vu qu'avec un partenaire efficace sur le terrain, l'EI pouvait être repoussé", a estimé Barack Obama, citant en particulier la reconquête, à la fin mars, de Tikrit, dans le nord de l'Irak.
Près de 5 000 frappes aériennes
Selon le président américain, les quelque 5 000 frappes aériennes menées par la coalition internationale en Irak et en Syrie ont permis d'éliminer "des milliers de combattants dont des hauts responsables de l'EI". L’administration américaine n'a toutefois pas l'intention de déployer davantage d'effectifs militaires.
Sur le terrain, Washington s’est engagé à apporter plus de soutien à l'aile modérée de l'opposition syrienne, à s'en prendre aux opérations financières du mouvement jihadiste dans le monde entier et œuvrer encore plus aux États-Unis-mêmes pour prévenir les attentats et empêcher l’organisation de l’EI de recruter.
"Ce ne sera pas rapide, c'est une campagne sur le long terme", a martelé Barack Obama, prédisant des "avancées" mais aussi des "revers". "Les faiblesses stratégiques de l'EI sont réelles", a-t-il encore dit, rappelant que les jihadistes ultra-radicaux ne disposaient d'aucune force aérienne, n'avaient le soutien d'aucun pays et que "leur brutalité créait un véritable ressentiment au sein des populations qu'ils contrôlent".
Avec AFP et Reuters