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Vincent Bolloré exclut de supprimer "Les Guignols de l'info"

Patron du groupe Vivendi, la maison-mère de Canal+, Vincent Bolloré a exclu de supprimer "Les Guignols de l’info" des programmes de la chaîne. L'émission satirique quotidienne pourrait toutefois voir son rythme de diffusion modifié.

Ils y sont, ils y restent. Après plusieurs jours de rumeurs sur un éventuel retrait des "Guignols de l'info" de la grille de Canal+, Vincent Bolloré, le patron du Vivendi, propriétaire de la chaîne cryptée, s'est expliqué. Il a affirmé lors d'une réunion du comité de groupe, vendredi 3 juin, qu'il ne voulait pas supprimer la célèbre émission satirique française, a appris l’AFP d’une source syndicale.

"Les Guignols font partie de patrimoine et de l'histoire de Canal+ [...] Il est hors de question de se priver de cet atout qui est la propriété du groupe, mais les dirigeants de Canal et Vivendi devront décider sous quel format et à quel moment ils devront être distribués", a-t-il indiqué. D'après les hebdomadaires "Télérama" et "L’Obs", le JT quotidien des "Guignols" pourrait voir son rythme de diffusion modifié.

"La caricature, ça fait partie du patrimoine"

L'hypothèse d'une disparition des marionnettes qui brocardent quotidiennement depuis 1988 les personnalités politiques, sportives et du show-business a provoqué, ces derniers jours, une forte mobilisation sur les réseaux sociaux, ainsi que dans les médias et le monde politique.

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En marge de son déplacement en Afrique, François Hollande a jugé vendredi que "le temps où le président de la République disait ce qu'il y avait dans les programmes est révolu, mais la dérision, la caricature, ça fait partie du patrimoine".

Selon plusieurs médias, Vincent Bolloré apprécierait peu la liberté de ton des marionnettes de Canal+ et envisageait l'arrêt de l'émission. L'homme d'affaires aurait proposé à plusieurs humoristes, dont Florence Foresti, de se produire à la place des "Guignols".

Delphine Ernotte, la future présidente de France Télévisions, s'était dit prête vendredi à accueillir les marionnettes sur le groupe public, si l'émission venait à être supprimée.

Avec AFP et Reuters