logo

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 1er juillet, la bataille du référendum en Grèce, l’hypothèse d’une intervention militaire turque en Syrie, et une danseuse étoile.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également sur votre PC en devenant fan sur Facebook

Cette revue de presse internationale commence en Grèce, en pleine bataille avant le référendum de dimanche prochain.

Après la mobilisation des partisans du "non", lundi, ceux du "nai" ("oui") ont manifesté mardi dans des proportions assez semblables, d’ailleurs. D’après les sondages, il semble que le "non" arriverait pour le moment en tête, annonce "Efimerida", qui prévient, toutefois, que rien n’est joué pour le moment. La Grèce est à "l’heure zéro", titre "Ethnos", qui montre la foule des partisans du "oui" rassemblée devant le Parlement à Athènes, hier soir. Quant au quotidien pro-gouvernemental, "Avgi", qui veut croire que l’appel de Tsipras à voter "non" lors du référendum finira par ouvrir la voie à un accord, il montre le Premier ministre grec en compagnie du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Tous deux apparaissent souriants et détendus - la photo ne date certainement pas d’hier…

D’après le journal allemand "Die Welt", le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, aurait fait savoir hier soir que la Grèce était prête à suspendre le référendum, si "ses collègues des Finances s’entendent rapidement avec lui". Mais les Allemands, eux, maintiennent qu’ils ne veulent plus discuter avant le résultat. Dialogue de sourds ou jeu de dupes, on ne sait plus très bien. Tout le monde semble désemparé. À voir aussi avec un dessin du "New York Times", qui montre des Grecs au moment de voter: "Austérité ou faillite, quelle forme de pauvreté choisir ?", s’interroge un électeur. Et ce n’est pas que le sort des Grecs qui est en train de se jouer, rappelle "The China Daily", qui montre un édifice de l’eurozone qui certes menace, mais tremble et vacille face à la Grèce.

"Erdogan l’apprenti sorcier en Syrie ?"

Menaces, encore, formulées cette fois par la Turquie, dont le président Erdogan a rappelé, la semaine dernière, que son pays "ne permettrait jamais la formation d’un État" à sa frontière sud - une allusion à la création redoutée d’une région autonome kurde au nord de la Syrie. Cette déclaration nourrit depuis plusieurs jours beaucoup de spéculations du côté de la presse turque, sur une possible intervention militaire turque dans le nord de la Syrie. "Pour stopper l’aventure d’un État kurde, Ankara semble prête à prendre le risque d’une aventure encore plus grande", s’inquiète le journal d’opposition "Hurriyet", qui dénonce la tentation pour la Turquie de se jeter dans "le feu syrien", et se rassure en rappelant l’opposition de l’armée turque à un tel scénario.

"Erdogan joue-t-il à "l’apprenti sorcier" en Syrie ?", s’interroge "Libération", qui juge "dévastatrice" une possible irruption de l’armée turque en Syrie, car elle accroîtrait l’isolement de la Turquie, qui se trouve être le "pilier du flanc sud-est de l’Otan", et de ses alliés occidentaux, qui soutiennent les milices kurdes engagées contre les jihadistes. "Erdogan chercherait-il seulement avec de tels propos à faire pression sur Washington ?", se demande "Libé". Peut-être. À moins que "le très autoritaire président turc", qui vient de perdre du terrain aux dernières législatives, ne tente de "galvaniser le nationalisme turc" et de "polariser l’opinion" - "au risque de rallumer le conflit kurde en Turquie".

On termine cette revue de presse par une nouvelle un peu plus réjouissante, une première aux États-Unis. La danseuse Misty Copeland a été promue hier danseuse étoile à l'American Ballet Theatre à New York. Près de 80 ans après la création de ce corps de ballet qui est l’équivalent de notre ballet de l’Opéra de Paris. Elle est la première Afro-Américaine à accéder à ce titre, d’après "The New York Times".

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.