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Reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis

Le président américain Barack Obama et son homologue cubain, Raul Castro, ont annoncé, mercredi, la reprise de relations diplomatiques normales entre les deux pays. La question épineuse de l'embargo américain n'est cependant pas réglée.

C’est une nouvelle étape symbolique du grand rapprochement amorcé entre Cuba et les États-Unis. Barack Obama a annoncé, mercredi 1er juillet, le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays après un demi-siècle de brouille. Cette normalisation a été confirmée un peu plus tôt dans la journée par une lettre du président cubain, Raul Castro, lue à l’antenne de la télévision nationale.

Première conséquence directe de cette décision, la réouverture, le 20 juillet, d’une ambassade américaine à La Havane et d’une mission cubaine à Washington.

"Plus tard cet été, le secrétaire d'État John Kerry va se rendre officiellement à La Havane pour hisser fièrement le drapeau américain à nouveau sur notre ambassade", a expliqué Barack Obama lors de son allocution depuis la Maison Blanche.

La question épineuse de l'embargo américain

Le président américain en a également profité pour appeler ses adversaires républicains, qui contrôlent le Congrès, à lever l’embargo en place contre contre l’île communiste depuis 1962. Une déclaration qui rappelle que la normalisation des relations entre les deux pays ne fait pas l’unanimité aux États-Unis.

Le candidat à la Maison Blanche et ex-gouverneur de Floride Jeb Bush a ainsi estimé qu'une ambassade américaine à La Havane légitimerait "la répression à Cuba" et ne permettrait pas de promouvoir "la liberté et la démocratie".

Marco Rubio, autre républicain candidat à la présidence, a vivement dénoncé cette nouvelle étape dans le rapprochement, soulignant qu'il s'opposerait, au Sénat, à la confirmation d'un ambassadeur lorsqu'un nom aura été proposé par Barack Obama.

Depuis 50 ans, des centaines de milliers de Cubains ont émigré aux États-Unis. Si les émigrés "politiques" des débuts de la Révolution restent farouchement opposés à tout rapprochement avec le régime de La Havane, les immigrés plus récents ont de leur côté conservé de solides attaches dans l'île et ont accueilli beaucoup plus favorablement l'annonce d'un dégel.

Avec AFP