Les correspondants de France 24 en Tunisie se sont rendus sur les lieux de l'attaque terroriste qui a visé l’hôtel Imperial Marhaba à Sousse. Ils y ont rencontré des clients choqués et pressés de quitter le pays.
Quelques heures seulement après l’attaque terroriste, revendiquée par l'organisation de l’État islamique (EI), qui a fait 38 morts en Tunisie, les clients de l’hôtel Imperial Marhaba de Sousse étaient toujours sous le choc de la fusillade, vendredi 26 juin. Plusieurs d'entre eux ont choisi de quitter les lieux précipitamment.
"J’avais réservé pour une semaine ici, mais cela été une expérience horrible, on est venu ici dix fois, mais maintenant, ces vacances sont foutues, je n’ai plus envie. On n’a plus vu deux de nos amis, ils devraient être dans ce bus. Ce n’est pas bon signe", confie à France 24 Anthony, un touriste irlandais.
Certains vacanciers, pourtant, hésitent. "C’est la sixième fois qu’on vient ici, donc on est des habitués. On est là depuis deux semaines, et on doit rester jusqu’au 30. Si ça ne tenait qu’à moi et mon épouse, on resterait parce que sinon on laisse gagner les imbéciles", explique de son côté Patrick, un touriste belge.
Les prochains mois seront cruciaux pour un pays qui n’a eu de cesse de voir monter la menace jihadiste depuis sa révolution en 2011. C'est la deuxième fois, en moins de trois mois, que le tourisme en Tunisie, vital pour l'économie du pays, est frappé en son cœur.
À quelques jours de la saison touristique, les autorités tunisiennes prévoient d'intensifier les mesures de sécurité. "Elles seront très dures maintenant, tout va changer, une réunion sera tenue avec le chef du gouvernement, tout un nombre de mesures seront prises, ce seront des décisions extrêmement dures", a martelé Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme, à France 24.