Un homme de 35 ans, arrêté vendredi, est le suspect numéro un de l'attentat commis dans une usine à Saint-Quentin-Fallavier, dans le sud-est de la France. Il est connu des services de police pour ses liens avec une branche radicale de l'islam.
L'auteur présumé de l'attentat commis vendredi 26 juin dans une usine de gaz industriels à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), neutralisé par un pompier puis arrêté, se nomme Yassine Salhi (orthographe non confirmée). Âgé de 35 ans, ce chauffeur-livreur n'avait pas de casier judiciaire, mais il a été fiché en 2006 par les services de renseignements pour "radicalisation" et était "en lien avec la mouvance salafiste", selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Sa fiche "S" (pour Sûreté de l'État) n'a pas été renouvelée en 2008, a ajouté le ministre. Selon ce dernier, le suspect qui "résiderait dans la région lyonnaise, à Saint-Priest", n'avait pas été identifié par les services comme ayant participé à des activités à caractère terroriste.
L'épouse du suspect a été interpellée à son domicile, en milieu d'après-midi. Elle avait été interviewée par Europe 1 avant son arrestation. "Il est parti au travail ce matin à 7 h. Il fait des livraisons. Il n'est pas rentré entre midi et 14 h, je l'attendais dans l'après-midi […]. Moi, j'ai le cœur qui va s'arrêter", a confié la jeune femme visiblement paniquée.
"Une vie de famille normale"
"Je le connais, c'est mon mari. [...] Il part au travail, il rentre... Nous sommes des musulmans normaux. On fait le ramadan. On a trois enfants et une vie de famille normale", a-t-elle assuré avant de confier : "J'ai peur de faire quoi que ce soit."
Né dans le Doubs, d'un père d'origine algérienne et d'une mère d'origine marocaine, Yassin Salhi vivait avec son épouse et leurs trois enfants de 6 à 9 ans constituant "une famille discrète", souligne une voisine d'une quarantaine d'années, qui refuse de donner son nom.
Au moins une personne supplémentaire a été interpellée vendredi dans le cadre de l'enquête, rapporte l'AFP, citant une source proche du dossier.
"Un véhicule a été repéré en train de faire des allers-retours suspects en périphérie de l'enceinte [de l'usine, NDLR], son numéro d'immatriculation a été relevé et son propriétaire a été identifié. Il a été arrêté", a détaillé cette source. Aucun lien formel n'a encore été établi entre l'attaque de l'usine et cet individu.
Avec AFP