Aucun accord n'a été trouvé, vendredi à Genève, au terme des discussions entre le gouvernement du Yémen en exil et les rebelles houthis. L'émissaire spécial de l'ONU estime toutefois qu'un cessez-le-feu demeure possible.
Les négociations de paix pour le Yémen se sont achevées, vendredi 19 juin, sans accord et aucune date n'a été fixée pour de nouvelles discussions, a annoncé aux journalistes à Genève Ryad Yassine, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement en exil.
"Malheureusement, la délégation houthie ne nous a pas permis de parvenir à un réel progrès tel que nous l'attendions", a-t-il affirmé, se refusant toutefois de parler d'"échec" et indiquant que les efforts avec l'ONU allaient continuer.
Ryad Yassine a également dit que la délégation du gouvernement, reconnu par la communauté internationale, était "toujours optimiste pour parvenir à une solution pacifique sous le couvert de l'ONU".
La porte reste ouverte pour l'émissaire spécial de l'ONU
Depuis dimanche à Genève, l'émissaire spécial de l'ONU sur le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a cherché à convaincre les rebelles et le gouvernement en exil de proclamer une trêve humanitaire pendant le Ramadan, premier pas vers des discussions de paix. Mais les divergences sont si profondes que l’émissaire de l’ONU a été contraint de faire la navette entre les deux délégations faute de pouvoir les réunir dans une même salle.
Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a déclaré qu'il allait regagner New York pour rendre compte au Conseil de sécurité des discussions. Il a toutefois promis de redoubler d'efforts pour permettre la conclusion d'un cessez-le-feu, ajoutant que la porte restait ouverte au dialogue, avec l'espoir de parvenir à un accord sur un cessez-le-feu et sur le retrait des forces combattantes, comme le stipule la résolution 2216 du Conseil de sécurité.
"Il n'y a pas d'accord, il faut être clair et je ne vais pas tourner autour du pot. Mais nous avons pu recueillir des suggestions des deux côtés et nous allons les étudier dans les
prochains jours en vue de parvenir à un accord permanent", a-t-il dit.
Avec AFP