Des raids aériens ont été lancés mercredi par l'armée tchadienne sur des positions de Boko Haram en rispote aux deux attaques perpétrées lundi par des membres de la secte islamiste qui a fait au moins 33 morts à N'Djamena.
Des frappes aériennes ont été menées mercredi 17 juin au Nigeria par les forces de l'armée tchadienne sur des positions des islamistes de Boko Haram. Ces offensives militaires ont été lancées en "représailles" au double attentat meurtrier commis lundi à N'Djamena, a annoncé jeudi l'état-major de l'armée tchadienne.
"En réaction aux actes lâches et barbares perpétrés par les terroristes de Boko Haram contre l'école de police et les abords du commissariat central de police, occasionnant la mort de plusieurs citoyens tchadiens, les forces armées et de sécurité ont mené ce mercredi des frappes aériennes en représailles, sur des positions de ces terroristes en territoire nigérian", indique un communiqué de l'état-major.
Une "traque sans merci"
Les raids ont détruit "six bases" des islamistes et "causé dans leurs rangs de nombreux dégâts humains et matériels", souligne l'état-major. Et d’ajouter, "toujours prêtes et promptes à réagir, nos forces de défense et de sécurité vont traquer sans merci ces terroristes sans foi ni loi pour qu'aucune goutte de sang tchadien versé ne reste impunie".
Deux attaques simultanées contre le commissariat central et l'école de police de N'Djamena ont fait au moins 33 morts et une centaine de blessés lundi, une première dans la capitale tchadienne. Ces attaques n'ont pas été revendiquées mais le Tchad les a attribuées au groupe islamiste nigérian Boko Haram.
L'armée tchadienne est engagée en première ligne dans une opération militaire régionale depuis le début de l'année contre l'insurrection de Boko Haram, qui s'est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes.
Avec AFP