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"Si le gouvernement était de gauche..."

Presse française, mercredi 17 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, la crise politique européenne provoquée par l’afflux de migrants en Italie, l’indignation que suscite leur sort, le début des épreuves du bac. Et un bonnet d’âne.

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A la Une de la presse française, ce matin, l’afflux de migrants, qui sème la zizanie en Europe.
Alors que l’Italie menace d’ouvrir ses frontières, Paris et Berlin demandent à Rome de respecter les accords de Dublin sur le droit d’asile. Plus de 57 000 migrants ont débarqué depuis le début de l’année sur les côtes italiennes. Le Figaro annonce qu’un plan visant à améliorer la prise en charge des migrants en France doit être présenté, aujourd’hui, en Conseil des ministres. En attendant, des centaines d’entre eux se sont massés à Vintimille, à la frontière entre la France et l’Italie, rappelle l’Humanité, qui s’émeut de la façon dont les forces de l’ordre françaises et italiennes tentent de les en déloger. Ni l’Italie ni la France  ne veut voir s’établir sur son sol ces campements qui fleurissent pourtant un peu partout. A Paris, rapporte le Figaro, un nouveau «bidonville» s’est formé sur le quai d’Austerlitz. Il regroupe entre 100 et 150 clandestins, des Erythréens et des Soudanais, deux nationalités qui peuvent prétendre au statut de réfugié. A quelques kilomètres de là, dans le nord de la capitale, entre 150 et 200 migrants auraient quant à eux trouvé refuge dans les jardins d’Eole, d’après le Parisien. Beaucoup d’entre eux ont été expulsés il y a 15 jours du campement de la Chapelle.
Le sort de ces migrants indigne Libération. «Oui, pour parler d’immigration clandestine et défendre une solution européenne, il faudrait un peu de courage politique. Or, le gouvernement Valls en manque cruellement. S’il était de droite, on entendrait, à coup sûr, la gauche s’indigner au nom de la dignité humaine. Mais il est de gauche. Enfin, de ce qu’il en reste. C’est-à-dire plus grand-chose». Libération qui rappelle les raisons pour lesquelles tant d’Erythréens fuient leur pays. Evoquant un régime totalitaire qui n’aurait «rien à envier» à celui de la Corée du nord, Libé raconte comment le «fervent maoïste» Issayas Afeworki a instauré un climat de terreur et de suspicion. D’après les Nations Unies, 5000 personnes quittent chaque mois le pays.
A la Une également, l’encyclique du pape François sur l’écologie et le climat. Publié demain, ce texte fait pression sur les pays riches, à quelques mois de la COP 21, la conférence de l’ONU sur le changement climatique de Paris. «Tu ne pollueras point», titre Libération, ou quand l’écologie devient le 11ème commandement.
L’Homme et la nature, un sujet sur lequel plancheront peut-être les candidats du bac, qui débute aujourd’hui avec l’épreuve de philosophie - «un bac à réviser», d’après 20 minutes, qui rapporte que plus de 48 % des Français se disent favorables à un durcissement de ses conditions d’obtention. A moins que le sujet du jour ne porte sur la tolérance, l’ouverture et le respect d’autrui. Lu dans Libération, l’édifiante histoire de la petite école de Prunelli-di-Fiumorbu, en Haute-Corse, où les enseignantes ont été menacées par des parents d’élèves, outrés par leur projet de faire chanter aux enfants la chanson «Imagine» en 5 langues, dont l’arabe. A des centaines de kilomètres de là, pas très loin de la frontière belge, une autre école va ouvrir ses portes. L’école de la frite.
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