Le procureur général de la confédération suisse a annoncé, mercredi, que les banques suisses avaient transmis de nouveaux éléments à la justice, et qu'elles avaient notamment relevé "53 relations bancaires suspectes".
Les établissements bancaires suisses "ont signalé 53 relations bancaires suspectes à l'autorité suisse anti-blanchiment" dans le cadre du dossier des soupçons de corruption qui pèsent sur la Fifa, a déclaré, mercredi 17 juin, le procureur général de la confédération suisse.
"Les banques suisses ont rempli leurs obligations en signalant des activités suspectes" a déclaré Michael Lauber, qui a précisé que l'enquête était "complexe à de multiples niveaux".
Tout en insistant sur l'importance de respecter le principe du secret de l'instruction, le procureur a toutefois donné quelques informations, notamment sur l'existence d'une enquête en cours sur 104 relations d'affaires bancaires liées au scandale.
Une longue enquête
En sus de ces 104 relations d'affaires, qui peuvent chacune concerner plusieurs comptes bancaires, le procureur a indiqué que des banques en Suisse ont signalé à l'autorité anti-blanchiment 53 cas "suspects".
Il n'a donné aucune indication quant à ces 53 cas, notamment s'ils s'ajoutent aux 104 relévés.
Le procureur a par ailleurs indiqué que la justice avait saisi énormément de matériel dans ce dossier très complexe, et qu'il fallait du temps pour l'étudier. "Le monde du football doit être patient", a-t-il prévenu.
Le procureur général suisse a donné ces indications lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de sa réélection, le matin même, par le Parlement suisse, pour un nouveau mandat de quatre ans et pour "répondre à l'énorme intérêt sur le plan international" du scandale de la Fifa.
Avec AFP