Les combattants kurdes du YPG se sont emparés, lundi, du poste-frontière qui sépare la ville turque Akçakale, et la ville syrienne Tall Abyad, point de transit capital pour l'EI. Cette bataille a entraîné un nouvel exode vers la Turquie.
Soutenus par des frappes aériennes de la coalition internationale conduite par les États-Unis, des combattants kurdes ont repris aux jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI), lundi 15 juin dans la soirée, le contrôle du poste-frontière entre la ville turque d'Akçakale et la ville syrienne de Tall Abyad.
Plusieurs combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD), un parti politique laïc kurde syrien, ont pris position en fin d'après-midi dans la partie syrienne du poste-frontière, a affirmé un photographe de l’AFP.
Les forces kurdes avaient déjà réussi, plus tôt dans la journée, a coupé une route d’approvisionnement vitale pour les jihadistes entre Tall Abyad et Raqqa, fief de l’EI dans le nord de la Syrie.
Exode massif
Les combats ont poussé des dizaines de milliers de civils syriens à se réfugier en Turquie depuis le début du mois. Selon un responsable des services de sécurité turcs, 7 000 personnes ont franchi la frontière dans la seule journée de lundi, dont 3 000 via le poste d'Akçakale.
Inquiet d'un nouvel afflux de réfugiés sur son territoire, le gouvernement islamo-conservateur turc ne leur avait, jusque-là, ouvert sa frontière qu'au compte-gouttes.
Avec AFP