Au menu de cette revue de presse française, le "mea culpa" de Manuel Valls après son escapade à Berlin aux frais du contribuable, la modernisation des statuts du Front national sous fond de guerre juridique avec son co-fondateur, Jean-Marie Le Pen, la course à l'armement des municipalités françaises ou encore les clubs de jeux bientôt dans la capitale ...
La presse française revient sur l'escapade à Berlin de Manuel Valls, qui tente d’éteindre l’incendie après son aller-retour express dans la capitale allemande. En décidant finalement de rembourser les 2 500 euros au titre du voyage de ses deux enfants embarqués à bord du Falcon de la république pour aller voir la finale de la Ligue des champions, le Premier ministre, estime "le Parisien", a "fait son mea culpa" et "courbé l’échine". Mais son image est "abîmée par son erreur" titre "les Échos". Selon un ministre cité par le quotidien économique, cet accident de parcours "écorne un peu plus la République irréprochable", jadis promise par François Hollande.
"L’Humanité" regrette que “le fan du FC Barcelone" ne se soit pas expliqué sur "l’excuse vaseuse" du rendez-vous officiel avec le président de l’UEFA. Pour le journal d’extrême gauche, l’amende honorable sur la présence de ses deux fils, sonne finalement comme un "aveu sur l’aspect privé du déplacement". D’autres quotidiens dénoncent la stratégie de communication. "En sortant son chéquier", Guillaume Tabard dans "le Figaro", estime que "Manuel Valls aimerait croire à un solde de tout compte". Cependant, "son mea culpa reste implicite". Il dit seulement "si c’était à refaire je ne le referais pas", comme si un responsable, regrette l’éditorialiste, ne pouvait jamais dire franchement "oui j’ai fait une bourde".
La presse française s’intéresse par ailleurs au Front national qui révise ses statuts sur fond de guerre juridique. L’objectif premier pour Marine Le Pen est de supprimer la présidence d’honneur définie dans les statuts de 1972. Un poste occupé précédemment par son père. Mais le patriarche contre-attaque. Le fondateur du parti est devant le tribunal pour contester la suspension de sa qualité d’adhérent du parti. Pour le Figaro "le FN révise ses statuts dans la douleur". Mais en matière juridique, le vieux a un coup d’avance. Car "il a le vice des procédures" titre "Libération". Le journal de gauche revient sur toutes ces bagarres judiciaires qu’a connues le fondateur du Front national. Une histoire qui s’écrit en quatre épisodes nous rappelle le quotidien, la première remonte à 1973 sur le nom du parti. Finalement, pour "l’Opinion", entre la fille et le père, ce sont les militants qui auront bientôt le dernier mot.
La presse raconte aussi la multiplication des armes à l’œuvre au sein de la police municipale. Pour "le Parisien", c’est "la course à l’armement". Conséquence des attentats de janvier, cette course à l’armement découlerait d’une circulaire du ministère de l’intérieur qui enjoint les préfets de ne refuser qu’à titre exceptionnel les demandes des maires qui voudraient armer leurs agents. Quatre mille révolvers anciennement utilisés par la police nationale pourraient être mis à leur disposition.