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La Copa America débute ce jeudi au Chili. "La Roja " chilienne espère enfin remporter à domicile une compétition qu'elle n'a jamais gagnée. Le Brésil, quant à lui, souhaite faire oublier son humiliante prestation au mondial.

Dix équipes sud-américaines, ainsi que celles, invitées, du Mexique et de la Jamaïque, disputeront la Copa America au Chili à partir du jeudi 11 juin. Cette compétition, qui s’ouvre quelques jours après les révélations concernant la corruption de masse au sein de la Fifa, ne devrait pas en être affectée, selon Antero Greco, célèbre journaliste brésilien.

Deux anciens présidents de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) et deux autres responsables régionaux font partie des neufs dirigeants de la Fifa poursuivis pour corruption par la justice américaine. "La Copa America fait partie de la montagne de scandales de la Fifa", a ainsi expliqué à France 24 Antero Greco. "Il est impossible de dissocier la compétition de ces personnes qui ont fait mal à leur sport".

Les équipes en lice font tout pour éviter le sujet : "Leur excuse est que les joueurs et les entraineurs n’ont rien à voir avec ce que font les dirigeants de la Fifa".

Le Chili, enfin titré ?

Pour l'heure, d'un point de vue purement sportif, l’Uruguay, championne en titre, tentera de conserver son trophée. Mais la concurrence s’annonce rude avec le Brésil, l’Argentine et le Chili. De plus, les Uruguayens, qui comptent 15 titres à leur compteur, voient leurs ambitions pour l’édition 2015 affaiblies par des absences notables. Le joueur vedette de la sélection, Diego Forlan, est désormais à la retraite, tandis que l’attaquant Luis Suarez est toujours suspendu au niveau international depuis son coup de dent lors du Mondial-2014. La Céleste devra donc s’appuyer sur le joueur du PSG Edison Cavani, qui n’est pas toujours à son meilleur niveau lors des grands rendez-vous.

De son côté, le Chili, pays hôte, donnera le coup d’envoi de la Copa America, dès jeudi, face à l’Équateur, au stade national de Santiago. Les Chiliens pourront compter sur le soutien de leurs supporters, ainsi que sur une phase de poules peu relevée. Dans le groupe A, ils sont opposés à l’Équateur, au Mexique et à la Bolivie. Lors de la dernière Coupe du monde, le milieu de terrain Arturo Vidal et l’attaquant Alexis Sanchez ont prouvé qu’ils étaient des joueurs de classe mondiale. L’équipe avait failli éliminer le Brésil en huitièmes de finale, avant de s’incliner aux tirs au but. Un an après, "La Roja", l'une des trois équipes sud-américaines à n'avoir jamais remporté la Copa America (avec l'Équateur et le Venezuela), tout en ayant participé à quatre finales (1955, 1956, 1979 et 1987), sait qu’elle fait partie des favoris.

Le Brésil veut se faire pardonner

Du côté brésilien, les hommes de Dunga ont remonté la pente depuis leur défaite humiliante en demi-finale du mondial (7-1 contre l’Allemagne). Ils ont enchaîné 10 victoires en autant de rencontres. Avec à leur tête le phénomène Neymar, les joueurs de la Seleçao veulent faire oublier à leurs supporters le souvenir de la Coupe du monde. "Les fans brésiliens sont abattus et n’ont pas beaucoup confiance dans l’équipe nationale. Si le Brésil ne remporte pas la Copa America, ce sera une déception. Ce sera perçu comme un nouvel échec alors que le pays vit une période difficile", estime le journaliste Antero Greco.

Autre équipe à surveiller, l'Argentine, classée au 3e rang mondial et finaliste de la Coupe du monde. Emmenée par son capitaine, la star planétaire Lionel Messi et par l’attaquant de la Juventus Turin Carlos Tevez, l'Albiceleste, qui a remporté 14 Copa America dans son histoire, veut rejoindre l’Uruguay au rang des nations les plus titrées. La Copa America se déroule sur trois semaines. La finale aura lieu le samedi 4 juillet à Santiago.