
"Si c'était à refaire, je ne le referais pas". Le Premier ministre français veut clore la polémique autour de son déplacement pour assister à la finale de la Ligue des champions. Il va notamment rembourser le voyage de ses fils qui l'accompagnaient.
Manuel Valls est finalement revenu jeudi 11 juin sur l'affaire qui agite la classe politique française depuis plusieurs jours. Le Premier ministre français a annoncé qu'il "assumera(it)" la prise en charge du coût de la présence de ses deux enfants dans l'avion de la République qui l'a emmené à Berlin pour la finale de la Ligue des champions, tout en redisant qu'il s'agissait d'un "déplacement officiel".
"Dans le cadre de ce déplacement officiel, j'ai utilisé les moyens mis normalement à la disposition du Premier ministre [...] Mais je suis sensible, bien sûr, à la réaction des Français, je me dois d'incarner un comportement parfaitement rigoureux. Si c'était à refaire, je ne le referais pas. Et pour lever tout doute, j'ai décidé d'assumer la prise en charge pour mes deux enfants, soit 2 500 euros", a déclaré le Premier ministre à la presse à son arrivée à la Réunion dans le cadre d'un déplacement de trois jours dans les départements de l'océan Indien.
"Une erreur de communication", pas une "faute"
Cette somme de 2 500 euros correspond au tarif moyen d’un vol commercial pour deux personnes sur les trajets Paris-Poitiers-Berlin et Berlin-Poitiers. Elle ne représente pas réellement le coût de la présence de ses deux fils, l’avion étant déjà affrété - et réglé - au moment où les enfants sont montés dans l’appareil. "Leur présence n'a pas coûté un euro supplémentaire", a déclaré le Premier ministre qui reconnaît "une erreur de communication", mais pas une "faute".
La somme réglée est donc symbolique, une forme de mea culpa. "Je voulais mettre un point final à cette polémique pour me consacrer à l'essentiel, a ajouté le chef du gouvernement. Notre pays n’a pas besoin de polémique inutile."
Avec AFP