
La petite ville bavaroise de Garmisch-Partenkirchen a été le théâtre samedi d'une manifestation de près de 4 000 opposants au G7. Les représentants des pays les plus riches du monde doivent s'y retrouver dimanche et lundi.
Une foule bigarrée d'altermondialistes, écologistes et anticapitalistes a défilé, samedi 6 juin, dans les rues de la station de ski de Garmisch-Partenkirchen, dans le sud de l'Allemagne. Près de cette bourgade bavaroise doit se tenir, le 7 et 8 juin, le sommet du G7.
Pour certains déguisés en clown ou vêtus de costumes traditionnels, ils étaient 3 600 selon la police, 5 000 selon les organisateurs. Le cortège était encadré par une forte présence policière, destiné notamment à contenir une minorité d'anarchistes, eux tout de noir vêtus.
Quelques échauffourées ont eu lieu en fin d'après-midi, avec jets de fumigènes par les manifestants et utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre. La police a déploré dans un tweet sept blessés dans ses rangs. Mais à part ces accrochages isolés, la manifestation est restée calme.
Un membre des services de secours a indiqué que plusieurs manifestants ont été évacués vers l'hôpital et qu'il avait vu une trentaine de personnes présentant des blessures légères.
Une porte-parole de la police, contactée par Reuters, ne pouvait donner de chiffre sur le nombre de blessés ou d'interpellations.
Les manifestants s'insurgent contre la tenue du sommet du G7, qui réunira à partir de dimanche les chefs d'État et de gouvernement des États-Unis, du Canada, du Japon, d'Allemagne, de France, d'Italie et du Royaume-Uni, au château d'Elmau, à une quinzaine de kilomètres de Garmisch-Partenkirchen. Parmi les sujets abordés devraient figurer le climat et les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine.
"Vive la solidarité internationale", criaient les manifestants, ou encore "Anticapitalista !". "C'est la première manifestation de toute ma vie, c'est génial !", s'enthousiasmait auprès de l'AFP Egon Rüppel, 74 ans.
Les opposants au G7 ont dénoncé le déploiement policier massif autour de l'événement pour étouffer dans l'œuf les manifestations. Quelque 20 000 agents des forces de l'ordre ont été mobilisés, et une zone interdite de plusieurs kilomètres carrés entourée d'un grillage a été mise en place autour du château qui abritera les discussions.
Avec AFP et Reuters