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Décès de Tarek Aziz, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein

L'ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein est mort, vendredi, dans un hôpital du sud de l'Irak, a annoncé un responsable irakien. La cause du décès est inconnue.

L'ex-ministre irakien des Affaires étrangères Tarek Aziz, la voix du dirigeant Saddam Hussein à l'étranger, est décédé, vendredi 5 juin, à 79 ans, dans un hôpital du sud de l'Irak après avoir passé des années en prison, a indiqué un responsable provincial.

"Tarek Aziz est décédé à l'hôpital (...) de la ville de Nassiriya où il avait été transporté lorsque sa santé s'est dégradée", a déclaré à l'AFP Adel Abdelhussein al-Dakhili, le vice-gouverneur de la province de Zi Qar, où l'ancien chef de la diplomatie était emprisonné.

Le responsable n'a pas précisé la cause du décès de Tarek Aziz, qui souffrait depuis longtemps de problèmes cardiaques et respiratoires, d'une tension artérielle élevée et de diabète. En 2011, l'ancien ministre avait d’ailleurs demandé au Premier ministre d'alors, Nouri Al-Maliki, de hâter son exécution à cause de sa mauvaise santé.

Seul chrétien dans le premier cercle de Saddam Hussein

Tarek Aziz avait été condamné à mort en 2010 après avoir été jugé coupable de "meurtre délibéré et crimes contre l'humanité" pour la répression qui avait visé des partis religieux dans les années 1980. Il avait également été condamné à plusieurs peines de prison pour d'autres accusations.

Tarek Aziz, qui était le seul chrétien dans le premier cercle de Saddam Hussein, était l'un des dirigeants irakiens les plus connus dans le monde même si on ne lui a jamais prêté une réelle influence politique auprès du dictateur. Nommé ministre des Affaires étrangères en 1983, il avait été désigné vice-Premier ministre en 1991.

Très présent dans les médias internationaux, il était reconnaissable à ses épaisses lunettes et à sa mise impeccable. Fidèle à Saddam Hussein jusqu'à sa chute en 2003, Tarek Aziz s'était rendu lui-même aux Américains après l'invasion de l'Irak en mars 2003.

Avec AFP