correspondant à Rome – Dix-neuf policiers et carabiniers ont été blessés à Turin lors d'affrontements avec des milliers d'étudiants qui manifestaient contre la tenue d'un G8 des recteurs d'universités, selon l'agence Ansa. Deux manifestants ont été arrêtés.
Plusieurs personnes ont été blessées lors de violents incidents opposant manifestants et membres des forces de l’ordre mardi à Turin (nord de l’Italie), en marge d’une réunion d’un G8 des universités.
Les incidents ont éclaté lorsqu’une partie des 3 000 manifestants a tenté de forcer le cordon de police empêchant l’accès à la faculté d’architecture, où étaient réunis 40 recteurs d’universités du monde entier.
Les protestataires, essentiellement étudiants et militants d’extrême gauche, ont lancés des boulons et des pierres sur les forces de l’ordre qui ont répliqué en chargeant et tirant des gaz lacrymogènes.
Selon la police de Turin, 19 membres des forces de l’ordre ont été blessés lors des accrochages. Deux étudiants ont également été interpellés.
D’après des participants à la manifestation, les étudiants étrangers, notamment français, ont été les plus virulents au cours des incidents.
En milieu d’après-midi, le calme était revenu dans le centre-ville de Turin.
"Je crois qu’il y a un malaise général, parmi les étudiants, dans lequel je me reconnais", a déclaré Francesco Profumo, le recteur de l’université polytechnique de Turin, à l’occasion de la conférence de presse concluant la rencontre des universitaires. "Nous ne nous sommes pas barricadés et sommes prêts au dialogue avec les étudiants."
Les organisations d’extrême gauche sont mobilisées pour mettre en place des manifestations lors des prochaines réunions du G8 - que préside cette année l’Italie -, en particulier la semaine prochaine quand se retrouveront, à Rome, les ministres de la Justice et de l’Intérieur des huit pays les plus industrialisés sur le thème de la sécurité.
Afin d’éviter de tels problèmes lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G8 qui aura lieu en juillet, le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a décidé de l’organiser à L’Aquila, en affirmant que les protestataires anti-globalisation n’oseraient pas créer de troubles dans une région qui vient d’être frappée par un tremblement de terre meurtrier.