Au menu de cette revue de presse française, les interrogations autour de la stratégie à adopter face à l'organisation de l’État islamique, toujours plus "conquérante" sur le terrain. Également en France, la victoire annoncée de la motion de Jean-Christophe Cambadélis au Parti socialiste.
Dans la presse française, vendredi 22 mai, on s’inquiète du sort de la cité antique de Palmyre, en Syrie, passée aux mains de l’organisation de l’État islamique (EI). Un revers pour l’armée de Bachar al-Assad, mais aussi pour l’Occident. L’explication serai donc d’ordre stratégique. Dans son édito, "Libération" n’exclut pas "l’hypothèse que le boucher de Damas ait poussé le machiavélisme jusqu’à demander à ses troupes de déserter les lieux, histoire de laisser les jihadistes prendre le contrôle de ce trésor de l’archéologie mondiale et pousser le monde à le soutenir face à eux". Pour le quotidien, le fait que les forces américaines n’aient pas réussi à bloquer la progression des jihadistes paraît "incompréhensible". De son côté, "Le Figaro" estime que les Américains s’intéressent davantage à l’Irak, "dont ils espèrent encore sauver l’intégrité", qu'à la Syrie. D'ailleurs, confie le journal dans son édito, "nul ne sait plus qui soutenir en Syrie depuis que les modérés ont jeté les masques et se sont acoquinés avec Al-Qaïda". Il est donc temps, poursuit le qutidien, que les Occidentaux choisissent leur camp et s’accordent sur une stratégie. Car c’est bien dans ce "désert" et ce "vide stratégique" que s’engouffre l'EI, analyse "La Croix". Et pour "L’Humanité", la diplomatie internationale doit se ressaisir : elle seule peut donner à l’ONU les moyens de reprendre la main, car "il n’y a pas d’autre voie".
La presse revient également sur le vote des motions en vue du congrès du Parti socialiste, du 5 au 7 juin prochains. Selon les résultats presque définitifs, la motion A de Jean-Christophe Cambadélis, actuel secrétaire général du PS, l’emporterait à la majorité. Pour "Le Parisien", il "sauve donc les meubles". En effet, à peine un militant sur deux est allé voté et la motion des frondeurs devrait également enregistrer un résultat honorable. Mais la presse s’interroge aussi sur l’utilité de tels scrutins internes. À quoi sert de construire un programme politique, si, finalement, "le candidat présidentiel arrive avec son propre programme", s’interroge Matthieu Verrier dans "La Voix du Nord". Un programme socialiste où la réduction des inégalités figure traditionnellement en bonne place. Et la route est longue en la matière : un rapport de l’OCDE démontre qu’en 30 ans, les écarts entre les plus riches et les plus pauvres ont atteint un "point critique" selon "Les Echos".