Confronté à une pénurie de main d’œuvre, le gouvernement saoudien a publié mardi, sur internet, une offre pour le recrutement de huit bourreaux pour pratiquer décapitations et amputations en augmentation dans le royaume.
L’annonce fait froid dans le dos. "Recherche huit personnes pour appliquer les châtiments de l’islam : exécutions à mort et amputations, dans le cas de vols ou d’infractions moins graves, ou autres travaux". Cette offre très sérieuse a été publiée, mardi 19 mai, sur le site du ministère du Service public saoudien – l’équivalent du pôle emploi saoudien –, a rapporté le média israélien Haaretz.
Aucune compétence ou expérience particulières ne sont requises pour ce poste de "fonctionnaire religieux" à pourvoir en Arabie saoudite. Les futurs salariés seront rémunérés en bas de la grille des salaires pour pratiquer ces exécutions, la plupart du temps des décapitations effectuées en public.
Augmentation des condamnations à mort
L’Arabie saoudite, qui figure parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes au monde, fait en effet face à une augmentation de condamnations à mort depuis le début de l'année et, de fait, à une pénurie de main-d'œuvre. Quelque 84 personnes ont été exécutées depuis début 2015 dans le royaume, alors qu'il n'y en avait eu "que" 87 pour toute l'année 2014.
Dans le royaume, viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale, en vertu d'une version rigoriste de la charia. En 2014, l'Arabie saoudite figurait une nouvelle fois parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes, selon le rapport annuel d'Amnesty international.
Avec AFP