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Pour la première fois depuis le début du conflit ukrainien, un responsable américain se rend en Russie pour évoquer ce sujet, source de tensions entre Washington et Moscou, avec Vladimir Poutine.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, va rencontrer Vladimir Poutine, mardi 12 mai à Sotchi, lors de la première visite en Russie d'un haut responsable américain depuis le début de la crise en Ukraine.

Arrivé dans la matinée sur les bords de la mer Noire, John Kerry doit s'entretenir avec le président russe pour s'assurer de "la mise en place des prochaines étapes" du cessez-le-feu en vigueur dans l'est de l'Ukraine depuis février, alors que le pays traverse "un moment critique", a déclaré un responsable du département d'État américain. La Syrie et les négociations sur le nucléaire iranien seront également évoquées, a-t-il dit.

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Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent une crise sans précédent depuis la fin de la Guerre froide, en raison de l'annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014 et du conflit entre séparatistes pro-russes et forces de Kiev dans l'est de l'Ukraine. Les Occidentaux accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles, ce que Moscou dément catégoriquement.

Mais après plus d'un an de tensions, les signes timides d'une possible détente commencent toutefois à apparaître. "Nous pourrions beaucoup coopérer ensemble si nous trouvions un intérêt" commun, a affirmé le responsable du département d'État aux journalistes présents dans l'avion qui emmenait John Kerry vers Sotchi.

"S'il y a de nouvelles violations, la pression sera plus forte"

Mardi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a jugé "extrêmement positive" la venue de John Kerry, confirmant aux agences de presse russes que les discussions porteraient tant sur les relations bilatérales entre les États-Unis et la Russie que sur les "problèmes internationaux les plus urgents". "Résoudre ces problèmes internationaux n'est possible qu'à travers le dialogue", a-t-il précisé.

Pour Washington, la priorité est la résolution du conflit en Ukraine, suite auquel les Occidentaux ont pris des sanctions économiques contre la Russie. "Nous avons été très, très clairs. Si les accords de Minsk sont pleinement appliqués, notamment la restauration de la souveraineté ukrainienne à sa frontière (avec la Russie, NDLR), il y aura une occasion de réviser les sanctions" économiques, a affirmé le responsable du département d'État américain. "Mais nous avons aussi indiqué clairement que s'il y a de nouvelles violations, la pression sera plus forte", a-t-il immédiatement précisé.

Cette rencontre intervient après la visite à Moscou de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a critiqué dimanche l'absence de progrès dans la crise ukrainienne, déplorant qu'"il n'y ait toujours pas de cessez-le-feu".

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a encore estimé lundi que les séparatistes et la Russie avaient accru leurs capacités militaires permettant "de lancer de nouvelles attaques à très court terme".

Avec AFP