A la Une de la presse française, ce matin, l’interview de Nicolas Sarkozy dans le Figaro.

L’ex-chef de l’Etat dénonce le bilan des trois années de la présidence de son ancien adversaire de 2012, François Hollande. Le patron de l’UMP, en passe de devenir le chef des Républicains, la nouvelle formation appelée à remplacer l’Union pour un mouvement populaire, répète dans cet entretien que son ex et peut-être futur rival a battu en trois ans «tous les records en promesses non tenues», «l’échec le plus flagrant» étant son lui «celui du chômage».

Trois ans après son élection, le bilan de François Hollande est critiqué à droite et à gauche. Les Echos fustigent «l’inefficacité» de son action économique, attribuée au fait que sa politique «a souvent été incohérente, faute d’une vision». A la gauche de la gauche, l’Humanité dénonce «la mécanique du renoncement» qui se serait enclenchée il y a trois ans, et regrette que Hollande «maintienne ferme le cap libéral». «Hollande fête ses trois ans de mandat, si c’était à refaire, faudrait-il changer quelque chose?», demande le Parisien à Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. «Il n’y a avait pas beaucoup d’autres solutions, la France était dans un état de très grande difficulté», répond-t-il. «Une partie de la gauche critique tout le temps mais ne regarde pas ce qui est fait. On nous reproche de faire une politique d’austérité, c’est un faux procès».

Hollande espère que la France va elle aussi bénéficier du «vent d’optimisme (qui souffle) en Europe». D’après les Echos, la reprise se confirme dans l’UE, mais reste plus forte chez nos voisins, que dans l’Hexagone. «La France reste à la traîne de la reprise de l’Union européenne», constate le Figaro, qui s’inquiète du «piège» que renfermerait cette «reprise en trompe l’œil»: «il est à craindre que, porté par une petite brise et abrité par le parapluie monétaire de la BCE, le chef de l’État renonce à forcer sa nature en s’aventurant dans des réformes compliquées».

Il est aussi beaucoup question de la polémique soulevée par le maire de Béziers, Robert Ménard, qui a affirmé recenser les élèves de sa ville en fonction de leur religion. Ces propos ont valu à l’édile de voir sa mairie perquisitionnée, et une enquête ouverte pour «fichage illégal», selon la Croix. Ménard, élu grâce au soutien du FN, ignore-t-il la loi, ou vient-il de se livrer à l’une de ses provocations habituelles? Le Monde rappelle qu’il avait notamment vanté le nouvel armement de sa police municipale avec des affiches montrant un revolver présenté comme «le nouvel ami» des policiers de sa ville. Ignore-t-il la loi ou à faire diversion aux démêlés familiaux du FN? La guerre ouverte entre Jean-Marie et Marine Le Pen fait toujours la Une. «FN  à qui profite le parricide? », s’interroge l’Opinion. «Malgré l’éviction du père, les obstacles entre la fille et le pouvoir restent nombreux», assure Libération.

Des nouvelles un peu plus réjouissantes pour terminer, sur les mœurs des adolescents. D’après une enquête du Parisien, 78 % des 15/18 ans, filles et garçons, déclarent être déjà tombés amoureux et disent assumer massivement un inattendu côté fleur bleue.

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