
Luz, l’auteur de la une controversée du numéro de "Charlie Hebdo" qui avait suivi les attentats de janvier, a annoncé mercredi dans un entretien aux "Inrockuptibles" qu’il ne dessinerait plus le prophète Mahomet.
"Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m'intéresse plus. Je m'en suis lassé, tout comme de celui de Sarkozy. Je ne vais pas passer ma vie à les dessiner."
Dans un entretien aux "Inrockuptibles" publié mercredi 29 avril, Luz, l’auteur de la une controversée du numéro de "Charlie Hebdo" post-attentats de janvier, a annoncé qu’il ne dessinerait plus le prophète Mahomet.
Interrogé sur une déclaration de Philippe Val, l'ancien patron de "Charlie Hebdo", qui avait estimé, peu après l'attentat, que les terroristes avaient gagné, le caricaturiste rétorque : "J'ai sauté au plafond en entendant ça."
"C'est tellement dingue. Il n'est plus lui-même, ce garçon, et il ne parle qu'en son nom. Il n'est plus Charlie, il n'est pas Charlie. Il fait juste partie de l'histoire de Charlie. Il est dans le déni de ce qu'il a été pour ce journal", ajoute-t-il.
Numéro "des survivants"
"Les terroristes n'ont pas gagné. Ils auront gagné si la France entière continue d'avoir peur", conclut-il en estimant qu'il s'agit du "ressort du FN".
Le numéro des "survivants" de janvier, avec la caricature de Mahomet en couverture, tenant une pancarte "Je suis Charlie", et le surtitre "Tout est pardonné", avait suscité des manifestations parfois violentes dans plusieurs pays musulmans.
Sorti une semaine après la tuerie perpétrée par deux jihadistes, le 7 janvier, qui avait fait 12 morts, il avait été diffusé à huit millions d'exemplaires, un record historique pour la presse française.
Avec AFP