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Le chef des milices Houthis accuse l'Arabie saoudite de vouloir occuper le Yémen

Le dirigeant des miliciens chiites yéménites Houthis a accusé dimanche l'Arabie saoudite de chercher à envahir et occuper le pays de manière à le placer sous son hégémonie.

"Le but de l’Arabie saoudite est l’invasion du Yémen, son occupation et sa mise sous tutelle". C’est avec ces mots que Abdel-Malek al Houthi, le chef des milices chiites yéménites Houthis, a vivement critiqué dimanche l’implication de Ryad dans le conflit au Yémen.

"Notre peuple a le droit de résister à l'agression et de s'opposer à l'agresseur par tous les moyens", a-t-il expliqué lors d’une allocution télévisée.

15 000 militaires des milices favorable au président chassé

Une coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite mène depuis la fin mars des raids aériens contre les Houthis. Ryad espère empêcher les miliciens chiites de contrôler la totalité du Yémen et éviter que l'Iran chiite, allié des miliciens Houthis, n'étende son influence dans la péninsule arabique.

Les opérations aériennes n'ont cependant guère modifié la donne sur le terrain. Des échanges de tirs ont eu lieu à plusieurs reprises le long de la frontière yéméno-saoudienne, menaçant d'élargir le terrain au sol.

Ces affrontements et raids aériens ont fait 85 morts en moins de 24 heures, selon un bilan partiel dimanche soir.

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Cependant, les Houthis ont essuyé un revers dimanche. Abdoulrahman al Halily, le commandant yéménite d'une importante région militaire ouvrant la moitié de la frontière avec l'Arabie saoudite, a fait allégeance au président Abd-Rabbou Mansour Hadi, qui a quitté Aden et est soutenu par Ryad.

Avec cette annonce, au moins 15 000 militaires de cette région montagneuse se retrouvent dans le même camp que l'Arabie saoudite, alliée du président évincé Hadi.

La défection des troupes du général Halily porte cependant à 10 le nombre de divisions qui ont changé de camp. Cela pourrait laisser penser qu'au sein de l'armée, certains se disent que la dynamique actuelle est favorable au président Hadi.

Avec Reuters