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"Cuba, la 'cantine' des méchants"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 16 avril, la commémoration du premier anniversaire du naufrage du Sewol, en Corée du Sud, le retrait de Cuba de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, et l’avortement au Maroc.

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Cette revue de presse internationale commence en Corée du sud, où les familles des victimes du naufrage du  Sewol se sont recueillies mercredi là ou le ferry a sombré, il y a un an.

Ce sont 476 personnes qui se trouvaient à bord du navire, et parmi elles, beaucoup de lycéens, dont quelques dizaines, seulement, ont pu être sauvés. Au total, 304 passagers sont morts, rappelle "The Korea Times", qui évoque un anniversaire qui vient raviver un "remords collectif". "Un an après, la Corée a désespérément peu changé. Les responsables, directs ou indirects, de cette tragédie – les politiciens, les bureaucrates, et les hommes d’affaires – se sont seulement empressés de faire en sorte que la nation oublie au plus vite cette catastrophe. Peu d’officiels tentent réellement de connaître le fond de l’histoire, pour faire en sorte qu’un tel accident ne se reproduise jamais".

Une amertume à laquelle la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a tenté de répondre, en promettant le renflouage "dès que possible" du Sewol. Le journal "Chosun" rapporte que les familles avaient menacé de boycotter les cérémonies  du souvenir si le gouvernement ne s'engageait pas officiellement à ramener le navire à la surface. Le ferry repose actuellement à 40 mètres de fond, et le coût de son renflouage constituera une opération très lourde, qui pourrait prendre 12 à 18 mois. Son coût a été estimé à 103 millions d’euros.

Aux États-Unis, la décision de Barack Obama de retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme ne fait pas l’unanimité. "La Maison Blanche assure que Cuba ne soutient pas le terrorisme, mais comment se fait-il que La Havane reste la cantine de certaines des figures les plus radicales du temps de la guerre froide, dont certaines font même partie des personnes les plus recherchées par le FBI ?" La question est posée par "The Daily Beast", qui dresse la liste des réprouvés habitués de la "cantine" cubaine : JoAnne Chesimard, alias Assata Shakur, marraine de feu le rappeur assassiné Tupac Shakur, ex-membre des Black Panthers, recherchée pour le meurtre d’un policier, William Morales, un séparatiste portoricain, ou encore, un certain nombre de membres d’ETA, et des membres des Farc.

"Obama poursuit sa cour à sens unique auprès de Fidel et Raul Castro", dénonce pour sa part "The Wall Street Journal", qui rappelle que l’Espagne a demandé aux États-Unis de mettre à profit le réchauffement avec la Havane pour faire extrader deux membres d’ETA actuellement à La Havane. Le journal s’inquiète de voir Obama "céder" à l’une des conditions émises par La Havane pour la reprise des relations avec Washington : le retour de la base de Guantanamo dans le giron cubain.

À noter enfin, un débat qui est en train de prendre de l’ampleur, au Maroc, celui sur l’avortement. C’est "Le Monde" qui l’assure : cette question a pris une telle ampleur au Maroc, que le roi Mohammed VI s’en est emparé. D’après le journal, le souverain a entamé une consultation qui laisse augurer une réforme de la loi sur l’avortement, actuellement interdit par le code pénal marocain sauf danger pour la vie ou la santé de la mère.

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