Au moins trois personnes ont été tuées mercredi, lors d'une attaque-suicide menée contre une base de l'ONU à Ansongo, dans le nord du Mali. Plusieurs blessés sont actuellement en cours d'évacuation. Le bilan est encore provisoire.
Au moins trois civils ont été tués, mercredi 15 avril, dans un attentat-suicide visant une base des Nations unies à Ansongo, dans le nord du Mali, a annoncé Olivier Salgado, le porte-parole de la Minusma, la mission de l'ONU pour la stabilisation du Mali. Seize personnes ont été blessées, dont neuf casques bleus nigériens.
"Un véhicule a essayé de pénétrer sur la base et il y a eu une explosion" à l'entrée du camp, a déclaré Olivier Salgado, depuis Bamako. Le bilan est encore provisoire et l'évacuation des blessés en cours, a ajouté le porte-parole de la Minusma.
"Attaque lâche et odieuse"
Le porte-parole de l'armée malienne, Diarran Koné, a précisé que le conducteur du véhicule piégé avait été abattu en tentant de forcer l'entrée du camp mais que la charge qu'il transportait avait ensuite explosé.
Le chef de la Minusma, Mongi Hamdi, a "condamné" cette attaque "lâche et odieuse"."Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à nouveau pris pour cible ainsi que des civils innocents. Cet attentat ne détournera pas la Minusma de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali", a indiqué Hamdi, cité dans un communiqué.
Les Nations unies ont déployé quelque 10 000 casques bleus au Mali pour stabiliser la région après l'intervention militaire française qui a permis de chasser les groupes jihadistes du nord du pays en 2013. Près de 40 casques bleus ont été tués depuis le déploiement de la Minusma.
Avec AFP et Reuters