En juin 2013, "Liz", 16 ans, avait été battue, violée et laissée pour morte dans une fosse septique. Lundi, trois de ses agresseurs ont été condamnés à 15 ans de prison, a annoncé une avocate de la victime.
L'affaire avait suscité un scandale au Kenya, car outre les détails abjects de l'agression, la presse avait révélé que trois des violeurs présumés de "Liz" (un pseudonyme) – identifiés par la victime, qui les connaissait – avaient été livrés par des habitants à la police, qui les avait relâchés après leur avoir simplement ordonné de tondre la pelouse aux abords du commissariat.
Lundi 13 avril, les trois hommes ayant participé au viol collectif de l'adolescente kényane de 16 ans, battue et laissée pour morte dans une fosse septique, ont été condamnés à 15 ans de prison, a annoncé une avocate de la victime.
"Il est certain que cette condamnation aura des répercussions positives à travers le Kenya et plus largement dans la région [est-africaine]", a déclaré Kimberly Brown, avocate de l'ONG Equality Now, qui soutenait la victime, citée dans un communiqué.
"Le fait que l'affaire de Liz ait pris autant de temps pour en arriver là, et ait dû franchir d'importants obstacles en dépit d'un fort soutien national et mondial, illustre les injustices dont souffrent encore les victimes" de telles agressions, a-t-elle ajouté.
1,8 million de signataires de la pétition "Justice for Liz"
Le procès s'était ouvert fin juin 2014, un an après la brutale agression de "Liz", avec un seul accusé dans le box, les cinq autres étant alors en fuite. Deux d'entre eux ont ensuite été arrêtés et ont rejoint le premier accusé devant le tribunal. Les trois autres accusés seront jugés une fois arrêtés.
En juin 2013, l'adolescente, alors âgée de 16 ans, avait été attaquée, battue et violée par six hommes qui l'avaient ensuite jetée, inconsciente et en sang, dans une fosse septique. Il avait fallu attendre février 2014 pour que le parquet ouvre des poursuites, alors que le scandale enflait au Kenya et que plus d'1,8 million de personnes dans le monde avaient signé une pétition demandant "Justice pour Liz".
"Alors que le Kenya se vante d'avoir un cadre légal et politique parmi les plus progressifs pour répondre à la violence sexuelle, les cas de Liz et d'un nombre incalculable d'autres ont montré des défaillances graves de la part des autorités locales quand il s'agit de s'attaquer aux violences sexuelles", a poursuivi Kimberly Brown.
Avec AFP