
Un réservoir qui pourrait contenir 100 milliards de barils de pétrole aurait été découvert, jeudi, non loin de l'aéroport de Gatwick, dans le sud de l'Angleterre. Il s'agirait de la plus importante découverte d'or noir au Royaume-Uni en 30 ans.
Sous la piste d'atterrissage, le pétrole... ou presque. La société britannique d'exploration pétrolière UKOG a assuré, jeudi 9 avril, avoir découvert une immense réserve souterraine d'or noir, non loin de l'aéroport de Gatwick, au sud de Londres.
"Nous pensons avoir fait une découverte significative, peut-être même la plus grosse découverte terrestre (au Royaume-Uni) de ces 30 dernières années, et nous pensons que cela a une importance nationale", a souligné Stephen Sanderson, directeur de UKOG, à la BBC.
Le puits "le plus profond en 30 ans"
Significatif ressemble même à un euphémisme : cette réserve contiendrait jusqu'à 100 milliards de barils de pétrole sous une section appelée Horse Hill, qui couvre 88 kilomètres carrés, dans le bassin du Weald (juste au sud de Gatwick). Cette région pétrolifère serait alors comparable à d'autres zones riches en or noir telles que Bakken aux États-Unis ou encore le gisement de Bazhenov en Sibérie.
Une découverte d'une telle ampleur en plein cœur du Royaume-Uni peut surprendre. Mais l'UKOG assure qu'il a foré le puits "le plus profond en 30 ans" grâce à des techniques qui "n'existaient pas dans les années 80".
Cependant, ce gisement n'est probablement pas exploitable dans son intégralité. Entre 3 % et 15 % de ce pétrole pourrait être récupéré grâce aux puits d'extraction, d'après Stephen Sanderson. Même cette petite fraction du total pourrait, d'après UKOG, suffire pour "qu'en 2030, environ 30 % des besoins britanniques en pétrole proviennent de la région du Weald".
D'autres "évaluations" ?
Les marchés financiers ont été impressionnés par cette annonce. Le cours de l'action a bondi de plus de 150 % jeudi 9 avril. Le lendemain, l'euphorie boursière s'était calmée, et l'action avait chuté de 13 %.
De son côté, l'Ukoog, le consortium britannique des producteurs de pétrole, a demandé de nouvelles "évaluations" afin de tester précisément "ce qui est récupérable techniquement et économiquement".
Même appel à la prudence de la part du cabinet de conseil Boston Consulting qui affirme qu'il "faut rester extrêmement prudent face à ce type de déclaration. Il est impossible d’annoncer une découverte d’un milliard de barils récupérables sur la base des résultats d’un seul puits foré ".