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Trois jours après l'attaque de l'université de Garissa, qui a fait 148 morts, les familles des victimes essayent d'identifier les dépouilles de leurs proches, transportées par avion à Nairobi. La procédure s'annonce longue et difficile.

Quatre jours après l'attaque de Garissa, qui a fait 148 morts selon le dernier bilan officiel, des centaines de Kényans sont dans l'angoisse et cherchent toujours à savoir ce qui est arrivé à leurs proches.

À la morgue de Nairobi, les familles des victimes se succèdent pour tenter d'identifier les corps d'un des leurs. Mais pour certains, impossible d'entrer dans le bâtiment, c'est au-dessus de leurs forces. "Je ne peux pas aller là-bas, je ne peux pas renter, parce que les gens disent que c’est terrible, je ne peux pas y aller. Ça fait trop peur", explique Fanshaline Jebet. "Il n'y a pas d'espoir. Ça nous donne envie de partir du Kenya parce que nous ne sommes pas en sécurité. Et le pire, c'est que les personnes qui sont décédées sont des innocents."

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Paul a aidé à identifier le corps de son voisin aux côtés de ses proches endeuillés. Mais cette même dépouille est aussi réclamée par une autre famille. "Nous sommes entrés mais il est difficile d'identifier les corps qu'il y a à l'intérieur. Je pense que c'est surtout à cause des grenades. Alors même essayer d'identifier un visage est trop difficile."

La procédure d'identification est rendue encore plus complexe par la décomposition des corps. Les autorités kényanes ont donc envoyé une équipe pour procéder à des tests ADN sur les dépouilles. Mais le travail des scientifiques risque d'être long.