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Des ONG saluent l'accueil de l'ex-détenu Boumediene en France

Deux ONG appellent les pays occidentaux à accueillir les ex-détenus de Guantanamo blanchis de toute accusation de terrorisme qui craignent de rentrer dans leur pays, comme l'a fait la France avec l'Algérien Lakhdar Boumediene.

AFP - Deux grandes associations de défense des droits de l'homme ont salué vendredi l'accueil en France d'un ancien détenu de Guantanamo, espérant que les Etats-Unis et d'autres pays européens recevraient sur leur sol d'autres prisonniers qui ne peuvent retourner dans leur pays.

"Le gouvernement français a fait un geste pour contribuer à faire passer à l'histoire le centre de détention de Guantanamo", a observé Amnesty International dans un communiqué, publié quelques heures après l'arrivée en France de l'Algérien Lakhdar Boumediene.

"D'autres gouvernements doivent suivre ce geste digne d'éloges", a ajouté l'association. "Ils doivent offrir leur protection à ces hommes de Guantanamo qui ne seront pas inculpés mais qui n'ont nulle part où aller".

Amnesty estime qu'il revient aux Etats-Unis d'accueillir sur leur sol les détenus qui ont été blanchis de toute accusation de terrorisme mais ne veulent pas être renvoyés dans leur pays d'origine par crainte de tortures.

De son côté, Human Rights Watch a jugé "extrêmement encourageante" la venue de M. Boumediene en France et appelé Paris à lui apporter une aide à la réinsertion et à ne pas entraver sa liberté.

"Nous espérons que M. Boumediene est le premier de nombreux détenus que la France et d'autres pays européens accepteront d'accueillir", écrit l'association dans un communiqué.

Lakhdar Boumediene, 42 ans, ex-détenu de Guantanamo innocenté par la justice américaine, est arrivé vendredi en France, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères, sans dire précisément où il a atterri.

La France est le premier pays de l'Union européenne à accueillir un détenu libéré de Guantanamo, qui ne soit ni un résident ni un citoyen français, sur la foi de la promesse du président américain Barack Obama de fermer la prison.