
Au lendemain de sa déroute électorale lors des départementales, le président François Hollande a tenté de rassurer son alliée Angela Merkel. En déplacement à Berlin, il a assuré qu'il maintiendrait le cap des réformes.
Deux jours après la défaite de sa majorité aux élections départementales, le président François Hollande s'est employé à rassurer la chancelière allemande Angela Merkel au cours d’un voyage à Berlin, mardi 31 mars. Le chef de l'État français a assuré qu'il allait maintenir les réformes malgré ce revers électoral.
"Le cap a été fixé et il sera tenu", a-t-il ainsi déclaré aux côtés de la chancelière, à l'issue du 17e conseil des ministres franco-allemand. François Hollande a ajouté que les réformes se poursuivront "dans la cohérence avec ce que nous avons engagé et qui commence à porter ses fruits".
Des projets d'investissement communs
Pour le président français, le gouvernement doit suivre deux priorités : "le soutien à l'investissement et la justice sociale en favorisant le travail". L'Allemagne et la France ont ainsi dévoilé une liste de projets d'investissements communs, essentiellement dans les domaines de l'énergie et du numérique.
Alors que les élections ont été marquées par une poussée du Front national, François Hollande a estimé que "le populisme et l'extrémisme" ne sont "pas simplement un problème pour la France, mais un problème européen" et a appelé à la mobilisation "absolument indispensable" contre l'extrême-droite.
Cet avis est partagé par la chancelière allemande, qui a aussi affirmé que "le combat contre le populisme et l'extrémisme (était) un combat que nous menons tous en Europe". "Il faut de bons projets pour y répondre", a-t-elle ajouté, "comme ceux que nous avons décidés aujourd'hui".
De son côté, le Premier ministre Manuel Valls, qui avait annulé son déplacement en Allemagne pour pouvoir rencontrer les députés socialistes, a de nouveau appelé au rassemblement.
"Il ne s'agit jamais de s'enfermer, il s'agit d'être à l'écoute des uns et des autres", a plaidé le chef du gouvernement lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. "J'ai une conviction : si la gauche se rassemble, si elle est unie, si elle est capable non pas seulement de se parler à elle-même mais de parler à l'ensemble des Français, alors nous pourrons de nouveau non seulement recréer l'espérance, mais faire en sorte que les Français reviennent à la vie politique", a-t-il insisté.
Avec AFP